Diagnostic de la mort Pas d'images ? Version web Directives révisées: Le diagnostic de la mort après un arrêt circulatoire se fera toujours dans le respect des règles de l'artLa loi révisée sur la transplantation entrera en vigueur le 15 novembre – et avec elle, les directives de l'Académie Suisse des Sciences Médicales sur le «Diagnostic de la mort en vue de la transplantation d'organes et préparation du prélèvement d'organes». Dans les directives, la diminution du temps d'observation de dix à cinq minutes jusqu'au diagnostic formel de la mort après un arrêt circulatoire a suscité des réactions critiques, reprises dans les médias ces derniers jours. L'ASSM souhaite clarifier ces points. Dans la loi sur la transplantation (LTx), le critère retenu pour constater la mort d'un être humain est la défaillance irréversible de toutes les fonctions du cerveau y compris celles du tronc cérébral. Le Conseil fédéral a – à l’instar d'autres pays – délégué au corps médical l'évaluation des signes cliniques requis à cet effet; dans l'Ordonnance sur la LTx, il renvoie aux directives médico-éthiques de l'ASSM. Les directives ont été révisées par une commission d’experts interdisciplinaire et mises en consultation de décembre 2016 à février 2017. Faisant suite aux nombreux avis émis lors de la consultation, l'ASSM a diminué de 10 à 5 minutes le temps d'observation jusqu'au diagnostic formel de la mort après un arrêt circulatoire. Cette modification, discutée et approuvée par tous les organes de l’ASSM (Commission Centrale d’Éthique, Comité de direction et Sénat de l’ASSM), est justifiée pour les raisons suivantes:
Ces trois points garantissent qu’à l’avenir également l’arrêt circulatoire sera constaté dans le respect de toutes les règles de l’art. En même temps, avec cette nouvelle réglementation, les organes prélevés seront de meilleure qualité, car le manque d’oxygène sera de plus courte durée qu’avec l’ancienne réglementation (10 minutes). Selon l'ASSM, la réduction du temps d’observation va dans l'intérêt du donneur et du receveur. Mais l’ASSM prend également les réactions critiques au sérieux et recherchera le dialogue avec les organisations concernées. Bon à savoir Le fait que les temps d'observation divergent d'un pays à l'autre (de 2 à 20 minutes au maximum) ne doit pas être attribué à une incertitude quant au moment de la mort, mais à des manières de procéder différentes. La procédure appliquée en Suisse au moyen de l’échocardiographie et du diagnostic de mort cérébrale garantit que la mort peut être constatée de manière sûre même après un temps d’observation plus court. Les directives sont disponibles en allemand, français, italien et anglais sur le site internet de l'ASSM: assm.ch/directives Informations |