Facebook icon Twitter icon Forward icon

Charte des Droits Maternels

PREMIÈRE PARTIE – PRÉAMBULE : BESOIN D’UNE CHARTE POUR LES MÈRES

Les mères et leurs enfants sont parmi les plus pauvres des pauvres et physiquement les plus vulnérables du monde. Dans les pays en voie de développement, les mères meurent par milliers à l’accouchement ; elles souffrent surtout aux moments de crise économique. Même dans les pays riches, les mères souffrent spirituellement, physiquement et sur le plan affectif, ne voyant aucune solution à ces problèmes à part la destruction de leurs enfants à naître (l’avortement artificiel).

1.A LES DROITS HUMAINS DES MÈRES

1.1 L’ÊTRE HUMAIN

Étant créé à l’image de Dieu, l’homme n’est pas seulement quelque chose mais quelqu’un (1) ; il est uni en corps et en esprit (2), uni en corps et en âme (3) ayant une âme immortelle par laquelle la personne humaine existe en entier (4), qui existe comme un être unique et inégalable…comme un “moi” capable de la compréhension de soi-même, de l’autonomie et de l’auto-détermination…(5) et de se donner volontiers et d’entrer en communion avec d’autres personnes. L’homme est d’ailleurs appelé par la grâce divine à une alliance avec son Créateur pour lui offrir une réponse de foi et d’amour qu’aucune autre créature ne peut donner (6). Toutefois ce n’est pas l’intelligence, la conscience ou la liberté qui définit la personne; c’est plutôt la personne qui est la base des actes de l’intelligence, de la conscience et de la liberté. Ces actes peuvent même etre absents sans diminuer l’humanité de la personne (7).

C’est donc un principe fondamental que chaque vie humaine est sacrée, constituant le point de départ d’une vision morale de la société. Les êtres humains doivent vivre ensemble, en se donnant volontiers aux autres et en entrant en communion les uns avec les autres. Par conséquent il faut insister sur les droits essentiels de chaque personne : le droit de la vie, de se marier et d’établir une famille, de la liberté religieuse, de travailler et de s’associer, en bref le droit de tout ce qui est nécessaire pour la vraie prospérité de l’être humain. Y inclus évidemment sont aussi l’accès à la nourriture, à l’eau potable, à l’abri, aux services de santé et à l’éducation.

John Paul II a écrit (8) :

« Surtout la protestation légitime en faveur des droits humains – par exemple, le droit de la santé, du travail, d’avoir une famille, de la culture – est fausse et illusoire si le droit de la vie, le droit le plus essentiel et fondamental et la base de tout autre droit individuel, n’est pas défendu avec le maximum de résolution. »

1.2 LA DIGNITÉ DE LA MATERNITÉ

La maternité a une signification spéciale dans chaque culture comme l’expression la plus complète de la vocation particulière des femmes. Dans certains pays en voie de développement la maternité est prise très au sérieux et les mères sont révérées et considérées comme le centre de la vie familiale. Dans Mulieris dignitatem, John Paul II dit que les femmes se font faire un don sincère d’elles-mêmes aux autres (9), ce qui est reconnu clairement au cas de la maternité. En tant que mère, on confie à la femme la responsabilité de porter et donner naissance aux êtres humains. La femme a son propre moyen de dévouer son existence et de se donner aux autres, et elle a raison de résister à la domination injuste des hommes ; en ce faisant, elle ne perd rien de sa féminité originale. Cependant elle aussi peut négliger et affaiblir le don sincère d’elle-même. En effet la maternité implique une ouverture d’esprit à la réalité d’une nouvelle personne. « On confie à la femme le soin des êtres humains, et la femme a donc reçu l’amour pour pouvoir donner l’amour (n. 30). C’est sa dignité caractéristique. Le fait d’être parent est accompli beaucoup plus complètement chez la femme ; pendant la grossesse, toutes ses énergies de corps et d’âme sont absorbées (n. 18). Les femmes sont plus capables que les hommes de faire attention à une autre personne, et la maternité développe cette prédisposition encore plus (n. 18). D’ailleurs la maternité est devenue une partie de la nouvelle alliance entre Dieu et l’humanité dans la tradition chrétienne depuis le « fiat » fidèle de la Vierge Marie (n. 19). » Par conséquent la maternité est un don pour l’humanité

d’une importance si fondamentale qu’elle doit être chérie et servie de façons particulières, tout en appréciant sa dignité comme la clé de la bonne santé des familles et des sociétés.

1.B SERVICES DE SANTÉ MATERNELS : SITUATIONS D’URGENCE

1.3 MORTALITÉ ET MORBIDITÉ

Dans le monde entier, on estime que le nombre de femmes qui deviennent enceintes chaque année est environ 200 millions ; les Nations Unies estime que le nombre d’avortements artificiels chaque année est environ 30-50 millions. Les complications de la grossesse et de l’accouchement jusqu’à six semaines après l’accouchement (la mortalité maternelle) causent à peu près 330.000 morts par année, surtout aux pays en voie de développement (Lancet 2009). Il y a aussi une différence énorme entre les pays riches et les pays pauvres quant au risque de mort maternelle pendant la grossesse ou l’accouchement. Par exemple, au Canada le risque est de 1 : 7.300 tandis qu’aux pays subsahariens de l’Afrique le risque est de 1 : 7. Aucun autre indicateur de développement ne montre une telle inégalité entre les pays riches et les pays pauvres et cet écart ne se réduit pas. Le plus négligé des buts du développement millénaire des Nations Unies est le No 5, c’est-à-dire, de réduire la mortalité maternelle de 75 % avant 2015. Cette négligence n’est pas causée par un manque de financement mais par une mauvaise allocation ; au lieu de rendre moins dangereuse l’expérience de la grossesse et de l’accouchement, on essaie par contre de réduire le nombre d’enfants qui sont nés.

On connaît bien les causes des morts maternelles ; ces causes sont évitables et peuvent être traitées avec succès à coût raisonnable. En effet on pourrait sauver la vie de 90% des mères avec des mesures obstétriques convenables, la présence du personnel qualifié au moment de l’accouchement et des soins d’urgence donnés rapidement au cas de difficulté. La prévalence de morts maternelles est plus grande aux régions rurales, aux petits villages, pendant le dernier trimestre de la grossesse, au moment de l’accouchement et surtout pendant la première semaine après l’accouchement. Les mères meurent à cause de l’hémorragie (25 %), l’infection (12 %), l’accouchement obstrué (8 %), l’hypertension (12 %), la malaria, le VIH ou l’anémie sévère (12 %) et les complications de la fausse couche ainsi que de l’avortement artificiel (13 %). Ce n’est pas non seulement la vie de la femme qui est soudainement terminée mais aussi celle de l’enfant à naître ou le (la) nouveau-né(e) ; en de tels cas, la chance de survie des petits enfants déjà vivants de ces mères diminue aussi de façon dramatique. En fait chaque année dans le monde entier à peu près un million d’enfants sont laissés sans leurs mères, devenant vulnérables à toutes sortes de maux suite à la mort maternelle.

La prévalence de la morbidité maternelle après l’accouchement est vaste et peu connue. On estime que pour chaque mort maternelle, encore 30 mères de plus souffrent des dégâts à long terme, des maladies sérieuses qui durent longtemps ou des infirmités causées par les complications pendant la grossesse ou l’accouchement, y inclus la stérilité, les infections chroniques, le prolapsus utérin et les fistules obstétriques. La fistule se produit le plus souvent dans le cas des jeunes mères qui ont été négligées pendant un accouchement obstrué (manque de césarienne), causant des blessures à la vessie et au rectum, et par conséquent l’incontinence de l’urine et/ou des fèces. Dans le monde entier, on estime que deux millions de jeunes mères oubliées vivent avec cette sorte de problème, surtout en Afrique subsaharienne ; il n’est pas surprenant qu’elles souffrent aussi de la dépression et du rejet social. Ces blessures graves sont quand même facilement évitables ; il ne faudrait que l’assurance d’accès aux soins obstétriques essentiels. La fistule peut être traitée avec la chirurgie spécialisée et les soins infirmiers.

1.4 LA VIOLENCE CONTRE LES MÈRES ET LEURS ENFANTS À NAÎTRE

La violence contre les mères et leurs enfants à naître peut être par perpétration, c’est-à-dire, l’avortement artificiel, la mutilation génitale, l’agression sexuelle, le traffic ou l’abus conjugal ; les autorités civiles et la société en général font déjà attention à certains de ces problèmes. Toutefois il y a aussi une violence contre les mères et leurs enfants à naître qui est par omission, par exemple, au cas d’un manque de soins pendant la grossesse et l’accouchement.

1.5 PRIORITÉ D’OPTION POUR LES PAUVRES ET LES POPULATIONS VULNÉRABLES

Ce sont les pauvres dont les mères et leurs enfants sont parmi les plus vulnérables qui devraient avoir la priorité sur nos consciences et sur les ressources et les services des gouvernements nationaux et du monde en général. Cette priorité d’option pour les pauvres ne veut pas dire que les pauvres ont des

droits privilégiés ; elle souligne plutôt l’urgence et la gravité de leurs besoins qui exigent notre attention avant d’autres besoins moins sérieux (cf. John Paul II, 14). Ceci étant les gouvernements civils ainsi que d’autres institutions publiques et privées devraient diriger leurs politiques et leurs efforts vers les besoins de ces personnes très marginalisées. Il faut reconnaître qu’assez souvent c’est justement un manque de politique et d’effort pour répondre aux vrais besoins des pauvres qui aggrave leurs difficultés.

1.6 LES SOINS MÉDICAUX POUR LES MÈRES COMME DROIT HUMAIN

L’article 25 de la Declaration universelle des droits de l’homme dit :

« Tout le monde a le droit d’un niveau de vie suffisant pour sa bonne santé et son bien-être et la bonne santé et le bien-être de sa famille, y inclus la nourriture, les vêtements, le logement, les soins médicaux et les services sociaux essentiels; tout le monde a aussi le droit de la sécurité au cas du chômage, de la maladie, de l’infirmité, du veuvage, de la vieillesse ou d’autre cause de perte des moyens d’existence pour des raisons indépendantes de sa volonté. Les mères et les enfants ont un droit particulier des soins et de l’assistance spéciale. »

En 1987, l’ancien directeur général de l’Organisation Mondiale de la Santé, Dr. Halfdan Mahler, a dit à Nairobi :

« Nous avons toutes les connaissances qu’il faut pour agir ; on pourrait agir ; on devrait agir et au nom de la justice et de la solidarité, on doit agir maintenant. »

Les politiques actuelles des gouvernements et d’autres institutions publiques et privées pour répondre aux besoins des personnes les plus marginalisées sont inadéquates. Même si pendant plusieurs années on a beacoup discuté des problèmes concernant la santé des femmes et le besoin de soins améliorés pour elles, l’action pratique et efficace n’a pas suivi. Les Nations Unies et la communauté internationale ont reconnu la négligence du No 5 des Huit Buts de Développement Millénaire, c’est-à-dire, le but d’augmenter la santé maternelle. Cette négligence est le résultat d’un manque de volonté politique et du détournement des ressources en faveur de l’avortement et la contraception sous l’égide de programmes de santé maternelle (y inclus ceux des Nations Unies) au détriment de vrais soins obstétriques essentiels.

L’Église catholique s’intéresse depuis longtemps à la livraison des soins médicaux aux mères, mais son travail à cet égard est menacé de plusieurs fronts. Il y a d’abord des dissensions internes et ensuite des agences de gouvernement, de contrôle de la population et de santé qui ne prennent pas au sérieux les enseignements de l’Église sur la vie humaine, la procréation et la maternité. Des politiques et des décisions financières discriminatoires de la part des gouvernements et d’autres institutions violent le droit des professionnel(le)s de santé catholiques et certain(e)s qui ne sont pas catholiques de faire leur travail en accord avec leur conscience. Ces gouvernements et autres institutions sapent les hôpitaux catholiques et certaines autres organisations non-gouvernementales qui veulent fournir des services de soins maternels honnêtes et basés sur la foi en Dieu.

Compte tenu des droits des mères et du besoin urgent de résoudre les incohérences et les insuffisances systématiques des soins maternels, il est temps de formuler une Charte des Droits des Mères. La mise en application de cette charte servira à améliorer la vie et la santé des mères et de leurs enfants et de mettre en valeur leur dignité.

DEUXIÈME PARTIE – LES DROITS DES MÈRES

ARTICLE 1

Chaque mère a le droit de pouvoir accueillir le don qui est son enfant ; chaque enfant doit être apprécié en tant que don et ne doit pas être considéré comme un objet dont la valeur dépend des soi-disant droits d’autrui.

ARTICLE 2

 

Chaque mère a le droit du respect pour sa dignité et pour ses valeurs religieuses, morales, sociales et culturelles ; elle a le droit d’être libre de toute sorte de discrimination injuste et de la coercition pendant ou après la grossesse et l’accouchement.

ARTICLE 3

Chaque mère ainsi que chaque enfant a le droit des services et des soins nécessaires pour assurer leur survie pendant la grossesse et l’accouchement ; il ne faut jamais rien faire exprès pour terminer ou essayer de terminer la vie de l’une ou de l’autre, ni est il permis non plus d’omettre sans nécessité des mesures honnêtes et justes avec l’intention de provoquer la mort de l’une ou de l’autre. Bref il est toujours obligatoire de fournir des soins obstétriques essentiels pendant et après la grossesse et l’accouchement.

ARTICLE 4

Chaque mère a le droit des soins prénatals complets y inclus l’éducation efficace sur la santé en vue d’un accouchement sans danger.

ARTICLE 5

Chaque mère a le droit de refuser le diagnostic prénatal qui n’a pas pour but la survie et le bien-être de l’enfant dans son utérus ; elle a d’ailleurs le droit dans toutes les circonstances de rejeter la coercition et toute sorte de pression exercée sur elle pour procurer un avortement.

ARTICLE 6

Chaque mère a le droit de bons centres de soins qui sont propres et suffisamment équipés pour l’accouchement.

ARTICLE 7

Chaque mère a le droit des soins de sage-femme qualifiée pendant l’accouchement.

ARTICLE 8

Chaque mère a le droit des soins obstétriques spécialisés au cas des complications.

ARTICLE 9

Chaque mère a le droit des soins après l’accouchement, y inclus le conseil et le soutien pour l’allaitement et des renseignements sur les méthodes de planning familial qui sont justes, honnêtes et naturelles.

ARTICLE 10

Chaque mère a le droit de garder sa fécondité et de ne pas être contrainte à subir une stérilisation chimique ou chirurgicale.

TROISIÈME PARTIE – LES OBLIGATIONS SPÉCIALES DES OBSTÉTRICIEN(NE)S ET DES SAGES-FEMMES CATHOLIQUES

Pour souligner l’importance de la maternité dans le monde actuel, les professionnel(le)s chargé(e)s de cette responsabilité doivent envisager quatre méthodes complémentaires :

3.1 D’abord les obstétricien(ne)s et les sages-femmes catholiques doivent être COMPÉTENT(E)S dans leur profession, pouvant donner tous les soins nécessaires aux mères. Cette compétence inclut la connaissance des affaires légales et sociales qui touchent les mères. Voilà ce que la loi, la société et l’Église demandent à juste titre.

3.2 Deuxièmement ils (elles) doivent être CONVAINCU(E)S que l’enseignement de l’Église catholique sur la moralité, guidé par le Magistère, n’est pas seulement vrai mais aussi totalement bénéfique pour ses patientes.

3.3 Troisièmement ils (elles) doivent apprécier la nature de la société en général et de chaque COMMUNAUTÉ particulière dans la société. La maternité est essentielle pour le bien de chaque société et pour chaque communauté individuelle qui constitue un élément de cette société.

3.4 Quatrièmement les obstétricien(ne)s et les sages-femmes catholiques doivent comprendre l’importance de la maternité pour l’humanité à un tel point qu’ils (elles) arrivent à une attitude de COMPASSION profonde pour les mères. Il faut de la compassion pour toutes les mères, croyantes ou non, qui souffrent en donnant naissance aux enfants et en les élevant. En effet cette compassion doit s’étendre à toute la famille.

QUATRIÈME PARTIE – LA CHARTE EN PRATIQUE

Pour que la charte soit correctement appliquée et réalisée, il faut aborder les questions additionnelles du droit de la vie, de la subsidiarité, de la solidarité et du bien commun :

4.1 DROIT DE LA VIE, SUBSIDIARITÉ, SOLIDARITÉ ET BIEN COMMUN

* Droit de la vie :

La vie corporelle est un bien fondamental; ici-bas c’est la condition préalable pour tous les autres biens (15). Le commandement « Tu ne tueras point » est absolu à l’égard des personnes innocentes et même plus au cas des êtres humains faibles et sans défense. Quant au droit de la vie, chaque être humain a exactement la même égalité…Il n’y a pas d’exceptions du tout à la règle qui interdit l’élimination délibérée de la vie d’une personne innocente (16).

* Subsidiarité :

C’est un principe fondamental, fixe et immuable de la philosophie sociale qu’il ne faut pas retirer des individus et consigne à la communauté ce que les individus peuvent faire eux-mêmes par leur propre travail et leur esprit d’initiative (17).

* Solidarité :

La solidarité n’est pas un sentiment vague de compassion ni de désarroi superficiel causé par le malheur de tant de personnes de partout. Au contraire c’est une détermination forte et durable de chercher le bien commun, c’est-à-dire, le bien de tous et de toutes et de chaque individu parce que nous sommes vraiment responsables les uns des autres (18).

* Bien commun :

Le bien commun est l’ensemble des conditions de la vie sociale qui permettent aux groupes de la société et aux membres individus l’accès direct à l’accomplissement de soi. Aujourd’hui le bien commun devient une idée de plus en plus universelle et par conséquent il inclut des droits et des devoirs à l’égard du monde entier. Chaque groupe social doit tenir compte des besoins et des espoirs légitimes d’autres groupes et même du bien-être général de la famille humaine en entier (19).

4.2 LES DROITS MATERNELS EN PRATIQUE

MaterCare International a développé un modèle pour l’obstétrique complète aux régions rurales surtout pour les pays en voie de développement. Ce modèle crée des liens étroits entre les services de santé et les communautés des villages. Il aborde la question des droits maternels en reconnaissant les causes obstétriques de la mortalité et de la morbidité mais aussi en identifiant d’autres circonstances associées. Par exemple, le modèle s’adresse aux problèmes du manque de centres de soins adéquats, des spécialistes bien préparés, du transport, des voies de communication et des rues utilisables. Le modèle fournit de nouvelles initiatives de services, de la formation, des recherches et du plaidoyer, en favorisant l’engagement des communautés, et surtout des femmes, dans la livraison des soins maternels. Le modèle est valable pour n’importe quel pays en voie de développement.

4.3 UN « PLAN MARSHALL » POUR LES MÈRES

Historiquement le plan Marshall a été dévéloppé en 1947 pour répondre à la dévastation de l’Europe après la deuxième guerre mondiale et à la menace de la tyrannie du communisme soviétique. Au 21ème

siècle nous trouvons que les soins de santé pour les mères sont en état catastrophique dans beaucoup du monde en voie de développement où la maternité est menacée d’une nouvelle tyrannie qui s’appelle la culture de la mort.

Il faut une réponse innovatrice, dynamique et courageuse, une sorte de « plan Marshall » pour les mères afin de leur donner les soins de santé dont elles ont besoin et qui sont leur droit. Un tel plan exige du financement, de l’organisation et surtout de l’engagement. Donc nous demandons à tout le monde, à l’Église et à toutes les personnes de bonne volonté d’attirer l’attention du public sur cette Charte, et de collaborer pour traduire la théorie en pratique pour le bien des mères, de leurs enfants et de leurs familles.

RÉFÉRENCES

(1) Catéchisme de l’Église Catholique, n. 357

(2) Deuxième Concile du Vatican, Gaudium et spes, n. 14 ; John Paul II Veritatis splendor, n. 50

(3) John Paul II Redemptor hominis, n. 14

(4) Conseil Pontifical pour la Justice et la Paix, Compendium de la Doctrine Sociale de l’Église, n. 127

(5) Conseil Pontifical pour la Justice et la Paix, Compendium de la Doctrine Sociale de l’Église, n. 131

(6) Catéchisme de l’Église Catholique, n. 357

(7) Compendium de la Doctrine Sociale de l’Église, n. 131

(8) John Paul II Christifideles laici, n. 38

(9) John Paul II Mulieris dignitatem, n. 18

(10) Ibid n. 20

(11) Ibid n. 18

(12) Ibid n. 18

(13) Ibid n. 19

(14) John Paul II Sollicitudo rei socialis, n. 42

(15) Congrégation pour la Doctrine de la Foi, De abortu procurato, n. 9

(16) John Paul II Evangelium vitae, n. 57, ID., Veritatis splendor, n. 96

(17) Pius XI, Quadragesimo anno

(18) John Paul II, Sollicitudo rei socialis, n. 38

(19) Deuxième Concile du Vatican, Gaudium et spes, n. 26, n. 74

Droit d'auteur


© 2012 Permission accordée pour une utilisation illimitée.

De crédit requise.

 

Approuvée par le Conseil de MaterCare International

 

le 18 février, 2012


Endossée par FIAMC


Fédération Internationale des Associations de Médecins Catholiques

le 20 février, 2012