D’un côté, un Président qui fait l’éloge de la générosité de la chancelière allemande vis-à-vis des réfugiés. De l’autre, un ministre de l’Intérieur qui, en déplacement à Calais, affiche sa volonté de ne rien faire qui puisse créer un « appel d’air ». Que faut-il comprendre des intentions du nouvel exécutif en matière de politique migratoire ?

Josselin Dravigny (Sciences Po Bordeaux) met en regard les propositions et déclarations du candidat avec les premiers gestes et propos du Président. D’où il ressort qu’au-delà du discours plutôt généreux, Emmanuel Macron n’entend pas remettre fondamentalement en question l’approche sécuritaire de l’Union européenne.

Alors que le système d’accueil français est saturé, le chef de l’État veut notamment réduire le nombre de demandeurs d’asile. Au risque de « fabriquer » davantage de clandestins, prévient Anne-Louise Milne (University of London Institute in Paris), qui a arpenté le quartier de La Chapelle à Paris.

De l’autre côté de l’Atlantique, note notre chroniqueur Jean‑Eric Branaa, Donald Trump a obtenu une victoire partielle – mais réelle – sur ses décrets migratoires très contestés : la Cour suprême vient de confirmer son droit à interdire, au nom de la sécurité nationale, l’accès au territoire américain aux ressortissants de certains pays, tous majoritairement musulmans.

À lire aussi ce jour sur notre site, un article de Noureddine Benkeblia (University of the West Indies) sur un autre sujet d’actualité brûlante, le glyphosate. Alors que les débats sur la dangerosité de cet insecticide font toujours rage au sein de l’Union européenne et que l’État de Californie vient tout juste de classer le Roundup comme cancérogène, l’auteur fait le point sur les travaux scientifiques réalisés ces dernières années pour évaluer l’impact de cette substance sur la flore, la faune, les sols et la santé humaine.

Bonne(s) lecture(s) !

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