Majorité absolue et abstention record, ce sont les deux enseignements majeurs de ce second tour des législatives qui clôt une séquence politique longue, très longue. À peine un an après s’être lancé dans la conquête du pouvoir, Emmanuel Macron sort grand gagnant de cet intense chapitre politique : élu haut la main à l’Élysée en mai, il dispose désormais d’une confortable majorité à l’Assemblée nationale.

Mais son succès éclatant est assombri par un taux d’abstention inédit depuis la naissance de la Vᵉ : plus de 56 % des inscrits. Cette élection signe aussi un échec cinglant pour le Parti socialiste (et ses alliés), réduit à moins d’une cinquantaine de sièges à l’issue de ces législatives.

Arnaud Mercier (Université Panthéon-Assas) tire les premiers enseignements de ce scrutin, convoquant au passage le souvenir de Silvio Berlusconi et de son mouvement Forza Italia dans les années 90 qui avait dynamité la scène politique italienne.

L’un de ces enseignements est la mort quasi-entérinée du PS tel qu’il avait été fondé au début des années 70 par François Mitterrand. Mais, souligne Michel Wieviorka (Maison des sciences de l’homme), la gauche, elle, n’a pas dit son dernier mot. Le sociologue analyse pour The Conversation France les ressorts du désamour des électeurs pour la gauche socialiste, cinq ans seulement après l’élection de François Hollande, et évoque les chemins pour son possible renouveau.

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