À l'heure où les débats sur l'antispécisme et le véganisme font rage, Simon Hasdenteufel (doctorant en histoire médiévale à Sorbonne Université) nous propose un éclairage historique bienvenu sur les relations entre hommes et bêtes. Car dans la société médiévale, les animaux étaient étroitement associés à la vie quotidienne des humains ; on leur prêtait vices et vertus, et même une raison sensible. Leur présence imprégnait également la vie spirituelle: par exemple, les chats, les chiens ou les chevaux – tous commensaux de l'homme – étaient souvent baptisés.

La figure de Saint-François-d'Assise, « ami des bêtes » devant l'éternel, permet de mener la réflexion plus loin, révélant la complexité d'un monde dans lequel on idéalisait la proximité, voire l'égalité avec l'animal, et où il tenait lieu de support symbolique aux principes moraux véhiculés par la religion.

Aujourd'hui, en Allemagne, la notion de bien-être animal est en train de s’imposer, au point que le gouvernement envisage de mettre en place un label sur les produits issus d’élevages hauts de gamme. Comme le souligne Julien Sellier (UPEC), il n’a pas échappé aux politiques que la sensibilité sur le sujet progressait à pas de géant outre-Rhin. D'ailleurs, Berlin fait d’ores et déjà figure de capitale du véganisme en Europe continentale. Amateurs de currywurst, tremblez !

Et nous avons le plaisir de vous inviter à Toulouse, où s'ouvre aujourd'hui l'European Open Science Forum (ESOF 2018) où des milliers de scientifiques de toutes disciplines viennent à la rencontre du grand public.

Bonne lecture !

Contactez-nous Ici pour faire annoncer votre événement.

Pour les possibilités de parrainage, écrivez-nous à Ici