Le 15 juillet, dans le vestiaire euphorique du stade Loujniki, à Moscou, le Président Emmanuel Macron a présenté aux vainqueurs de la Coupe du monde un soldat français grièvement blessé au Mali, qui « se bat pour le pays ». Depuis plus de cinq ans, l’armée française mène une opération extérieure périlleuse, où la traque initiale des groupes djihadistes s’est peu à peu transformée en mission de stabilisation dans un environnement de plus en plus… instable.

Depuis son élection, Emmanuel Macron se bat pour tenter d’accélérer la mise en place d’une force africaine, dans le cadre du G5 Sahel, censée monter en première ligne. Mais, comme le souligne Nicolas Desgrais (Université du Kent) dans un article très fouillé, cette volonté se heurte à des obstacles à la fois financier, humain et matériel. Au point, nous explique l’auteur, que la montée en puissance de la force du G5 Sahel tient du mythe de Sisyphe.

Sur le territoire national, les personnels des établissements de santé sont à bout de souffle, et les mesures prises par leurs directions pour les requinquer semblent tenir davantage du cataplasme sur jambe de bois que de la panacée. L’enquête menée par Emmanuel Abord de Chatillon (Université Grenobles Alpes) et Nathalie Commeiras (Université de Montpellier) révèle que pour s’en sortir, les soignants inventent leurs propres remèdes, à base d’écoute, d’entraide et d’échanges de bons procédés. L’automédication sera-t-elle efficace ?

Bonne lecture !

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