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A l’heure actuelle, les marqueurs biologiques (sanguins et urinaires) d’activité de la néphrite lupique (l’inflammation du rein qui caractérise un nombre significatif de malades atteins de lupus érythémateux systémique) ne sont pas totalement performants. Les anticorps anti-ADN augmentent dans le sérum en cas de poussée rénale de la maladie, mais ils peuvent également augmenter dans d’autres situations. La présence de protéines et de globules rouges dans les urines indique également une atteinte des reins, mais cela peut survenir d’une poussée inflammatoire, tout aussi bien que du dommage chronique. Pour cette raison, la décision de traiter ou non une atteinte rénale dans le lupus se base actuellement sur la biopsie rénale, éventuellement à répéter dans le décours de la maladie.

Le groupe de l’UCL a identifié une nouvelle molécule, appelée ‘soluble interleukin-7 receptor’ ou ‘récepteur soluble de l’interleukine-7’ qui est produite dans le rein de patients souffrant de lupus, et excrétée dans le sérum. La production de cette protéine augmente en présence de cytokines inflammatoires, comme le TNF-alpha. C’est la raison pour laquelle ses taux sériques corrèlent avec l’activité rénale de la maladie, et diminuent sous l’effet du traitement. Sur les deux cohortes de patients testées, la performance du test pour discriminer une poussée de néphrite lupique est excellente. Si ces résultats sont confirmés, ils pourraient trouver une application en clinique dans le suivi des patients atteints de lupus.

Badot V, Luijten RK, van Roon JA, Depresseux G, Aydin S, Van den Eynde BJ, Houssiau FA, Lauwerys BR. Serum soluble interleukin 7 receptor is strongly associated with lupus nephritis in patients with systemic lupus erythematosus. Ann Rheum Dis. 2012 Dec 22. [Epub ahead of print]

http://ard.bmj.com/content/early/2012/12/21/annrheumdis-2012-202364.long

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