Il faudra encore patienter quelques semaines avant de savoir si l’herbicide chimique glyphosate, classé par le CIRC comme « cancérigène probable », sera banni ou non des champs à travers l’Europe. Le report, ce mercredi 25 octobre, du vote organisé à Bruxelles à ce sujet constitue un nouveau rebondissement dans une affaire qui en compte déjà beaucoup.

Introduit sur le marché mondial par la firme Monsanto dans les années 1970 sous la marque Roundup, ce produit divise : si nombre d’agriculteurs européens s’inquiètent aujourd’hui de sa possible disparition, plus d’un million de citoyens ont récemment soutenu l’initiative « Stop Glyphosate ».

Le « dossier » glyphosate doit aussi son épaisseur aux multiples révélations qui alimentent la polémique depuis l’été avec la parution des « Monsanto Papers ». Ces milliers de documents ont jeté une lumière crue sur les pratiques de la firme pour assurer envers et contre tout la défense du Roundup, comme le souligne François Allard‑Huver (Celsa).

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