Hier, des centaines de milliers de jeunes à travers le monde ont manifesté pour que les adultes qui les gouvernent fassent quelque chose pour contrer les changements climatiques, marquant le coup d’envoi d’une semaine consacrée à cette crise mondiale. Les jeunes Québécois sont attendus dans la rue vendredi prochain, le 27, pour une journée de grève pour le climat. Nous avons trois articles cette semaine sur La Conversation consacrés à cette question. Tout d’abord, deux professeures de didactique des sciences, Chantal Pouliot, de l’Université Laval, et Audrey Rouleau, de l’UQTR, démontrent comment la vague d’écoanxiété qui déferle a eu un effet positif : celui de redonner la parole aux citoyens (dont l’emblématique Greta Thunberg). Toutes ces voix que l'on entend désormais contraindront peut-être les élus «à prendre la réelle mesure de ce qui nous guette et à s’acharner dans la lutte par des actions concrètes».  

Depuis 30 ans, et malgré des données probantes de la science, le secteur de l'énergie et toutes sortes de lobbyistes représentant autant d’intérêts sèment le doute sur l’ampleur des changements climatiques -voire leur existence. Mark Maslin, professeur à l’UCL, démonte un à un leurs arguments et surtout, déplore que «ce déni organisé et orchestré de la science des changements climatiques a contribué à l'absence de progrès dans la réduction des émissions mondiales de gaz à effet de serre, au point où nous sommes confrontés à une urgence climatique mondiale». 

Les changements climatiques affectent aussi la température des eaux des océans. Ils sont en train de changer, écrit le professeur Eric Oliver, de l’Université Dalhousie. Lui-même à la fois inuit et néo-écossais de la côte sud de la province, il connait bien les impacts de ces changements sur les collectivités côtières. Ces dernières, écrit-il, aident désormais les scientifiques à trouver des solutions. 

Parlons de campagne électorale, maintenant. Les blackface de Justin Trudeau (au moins trois) ont créé une onde de choc. La Conversation vous en proposera la semaine prochaine une analyse. En attendant, on ignore aussi quel impact aura l’affaire SNC-Lavalin sur les libéraux de Justin Trudeau. Quoiqu’il en soit, sa gestion laisse de sérieux doutes au professeur Yan Campagnolo, de l’Université d'Ottawa, qui analyse la portée du fameux secret ministériel et des règles obscures qui le régissent. Justin Trudeau estime que le décret adopté dans l’affaire SNC-Lavalin constitue la plus large renonciation de ce secret ministériel de l’histoire canadienne. Il reste pourtant très limité, selon Campagnolo. 

Alors qu'un premier patient atteint d'une maladie pulmonaire causée par le vapotage, un très jeune homme, est soigné au Canada, Grace Parraga, une experte en imagerie pulmonaire de la Western University, n’y va pas par quatre chemins : vapoter est dangereux pour la santé. Il faut cesser d’en permettre la promotion auprès des enfants et des adolescents via «un marketing persuasif, envahissant et répandu». Les gouvernements doivent agir, écrit Parraga, qui se dit préoccupée par le fait que qu'ils aient choisi «de se distancier des risques posés par la cigarette électronique». 

À quel âge commencer à faire de l’exercice? Ça n’a pas d’importance, car ce que vous avez fait dernièrement est plus important que ce que vous avez fait il y a des années ou des décennies, écrit Scott Lear, de l’Université Simon Fraser. «La bonne nouvelle, c'est que le meilleur moment pour commencer à faire de l'exercice est maintenant», écrit-il. La moins bonne, c’est qu’à peine 20 pour cent des Canadiens sont considérés comme physiquement actifs. Or, entre 20 et 30 minutes d’exercices quotidiens, comme la marche rapide ou la natation, permettent aux personnes d'âge moyen et âgées d’augmenter leur espérance de vie. 

Bonne lecture !