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PCQVP se prépare pour la vague de données !

« Avalanche », « déluge », « raz de marée » - de nombreux qualificatifs ont été utilisés pour décrire la quantité de données extractives à venir dans les prochaines années. D’ici 2016, les directives comptables et de transparence de l’UE auront entrainé la publication de tous les paiements par projet pour toutes les sociétés extractives cotées (et les grandes entreprises non cotées) dans l’Union européenne. Ce sont de nombreux projets, et un grand nombre de données - sans même mentionner les informations qui seront divulguées via les rapports de l’ITIE qui comprennent un reporting au niveau de chaque projet, ou les divulgations réglementaires aux États-Unis et au Canada. C’est une fantastique nouvelle pour les militants de la transparence, mais elle impressionne également - il n’est peut-être pas si étonnant que nos qualificatifs évoquent des forces gigantesques plutôt que purement positives.

Ce que la société civile ne cesse de dire, et d'entendre, c’est que nous devons nous préparer à cette avalanche. Que les militants ont besoin de se préparer à utiliser les données. Comme c’est le cas, un certain nombre de coalitions PCQVP ont utilisé les données tout au long du chemin. À la veille de la « Open Data Day » ce samedi, voici un tour d’horizon de quelques-uns des moyens utilisés par les coalitions PCQVP pour se préparer à l’avalanche !

PCQVP Congo-Brazzaville

Les réussites en matière de transparence, comme la mise en œuvre de l’ITIE, ont contribué à fournir des informations importantes sur ce que le Congo-Brazzaville recevait pour son pétrole. Mais ce que la coalition PCQVP voulait aussi savoir était ce que le pays est en train de faire avec ses revenus du pétrole - plus tôt cette année, la coalition a examiné les budgets de santé et suivi l’argent pour voir si les fonds étaient versés aux projets, et si les projets étaient en cours de réalisation. PCQVP Congo-B a révélé que, dans de nombreux cas, l’argent ne parvenait pas à destination et que les projets n’étaient pas correctement exécutés. Vous pouvez en lire plus sur le rapport et les conclusions de la coalition ici.


PCQVP Indonésie

PCQVP Indonésie a été incroyablement active tant en utilisant les données qu’en s’impliquant dans le domaine des données ouvertes. La coalition a accueilli un spécialiste en données qui a contribué à développer les compétences et les connaissances sur la manière de les utiliser. Récemment, PCQVP Indonésie a réalisé une étude - avec la coalition Anti-Mining Mafia - qui a calculé le montant des revenus miniers potentiels ayant été perdu dans 13 provinces différentes en raison de l’absence d’un système de collecte fiscale transparent et efficace, et a créé des infographies à partir des conclusions pour soutenir leurs activités de plaidoyer. Cette semaine, la coalition a organisé un événement où elle a partagé ses experiences et opinions sur l'avenir de Open Data en Indonésie. 


PCQVP Niger

L’utilisation de données ne doit pas toujours se traduire par des graphismes élégants ou des feuilles de calcul - elle se résume souvent simplement à l’utilisation de données clés comme preuves pour étayer votre plaidoyer. C’est précisément ce que PCQVP Niger a fait lorsqu’ils ont voulu que le gouvernement renégocie un meilleur accord avec AREVA pour son uranium. En utilisant le rapport de l’ITIE couvrant des données à partir de 2010, la coalition a constaté que bien que l’uranium représente jusqu’à 70 % des exportations du Niger, il n’a contribué que pour moins de 6 % du PIB. Ils ont diffusé ce chiffre à travers des discours, des débats, des chansons, des marches et des communiqués de presse. Lorsque le gouvernement nigérien a annoncé publiquement qu’il chercherait à « rééquilibrer » ses relations avec AREVA, il a utilisé le chiffre calculé par PCQVP Niger ! Utilisées de manière efficace, les données peuvent contribuer à renforcer un message.

Votez dans les 'Honesty Oscars' !

Ali Idrissa, coordinateur de PCQVP Niger, a été nominé par la ONE Campaign en tant que 'meilleur activiste' de 2014. Soutenez Ali et votez pour lui ici pour qu'il emporte le titre! 

Pour en savoir plus à propos de la campagne au Niger et le travail de Ali regardez ce film. 

Comment les membres de PCQVP peuvent développer une présentation de n'importe quel projet pétrolier en 30 minutes

Par Johnny West de Open Oil

Combien d’argent recevra le Tchad grâce à sa production de pétrole et quand ? À quel point ce montant est-il influencé par la forte volatilité des cours du secteur ? Et quel montant reçoit le gouvernement par rapport à celui reçu par les sociétés pétrolières ?

Ce sont quelques-unes des questions qu’évoqueront GRAMPTC, membre de PCQVP, et OpenOil, un éditeur basé à Berlin, lors d’un atelier novateur organisé la semaine prochaine pour lancer la modélisation financière des projets extractifs pour la société civile.

Jusqu’à 30 participants apprendront à utiliser un modèle développé par OpenOil à propos du projet Glencore d’exploitation des champs de Badila et de Mangara. Tous les énoncés à propos de l’argent que peut recevoir le Tchad grâce au projet pourront être testés à l’aide du modèle, la société civile bénéficiant ainsi pour la première fois d’un outil d’accès simple qui est complètement indépendant sur le plan éditorial.

L’atelier sera également un endroit clé pour affiner les méthodes utilisées dans le modèle (qui a été mis au point à l’aide de techniques classiques du secteur pétrolier), afin de s’assurer qu’elles répondent aux besoins locaux : est-il nécessaire, par exemple, d’utiliser un calcul distinct pour les 5 % des fonds dus aux collectivités dans le bassin de Doba où les champs sont situés ? Les activistes tchadiens ont-ils besoin d’un plus grand nombre de mesures relatives aux investissements, afin d’être prêts si l’entreprise affirme que la chute des cours du pétrole signifie que les contrats doivent désormais être assouplis ?

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La Mauritanie opte pour la transparence du secteur de la pêche

Par Saidou Arji, Coordinateur d'Afrique de l'Ouest Francophone 

Le secteur de la pêche sera dorénavant intégré dans l’Initiative pour la transparence des Industries extractives (ITIE). L’annonce a été officiellement faite par le Président de la République Islamique de Mauritanie, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, le 19 janvier 2015 dans son discours d’ouverture de la Conférence de haut niveau sur « la transparence et le développement durable en Afrique ».

Selon les statistiques du Ministère mauritanien des pêches et de l’économie maritime, le secteur de la pêche représente 6% du Produit Intérieur Brut (PIB) en 2009. Au titre de l’année 2010, ce secteur a généré 16% des recettes budgétaires de l’Etat et 13,3% des recettes d’exportation.

En termes de potentiel halieutique, les eaux mauritaniennes figurent parmi les plus riches au monde, avec des captures de l’ordre de 900.000 tonnes par an.

Le secteur est également un pourvoyeur important d’emplois. En effet, plus de 30.000 personnes vivent de cette activité et « le sous-secteur de la pêche artisanale est de loin la première source de création d’emplois directs », précise le ministère mauritanien. La majeure partie des recettes enregistrées par la Mauritanie provient des compagnies étrangères possédant des licences d’exploitation mais surtout celles de l’Union européenne qui a dispose d’un accord de pêche avec la Mauritanie. Aux termes de cette convention, l’Union Européenne verse chaque année une somme d’argent à ce pays pour que ses chalutiers puissent en contrepartie exploiter les ressources halieutiques mauritaniennes...

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Photo par Christine Vaufrey disponible sous une Creative Commons License

La société civile tunisienne s’unit pour un avenir meilleur

Par Diana Kaissy, coordinatrice MENA

La révolution tunisienne de 2011 a renversé le gouvernement, a inventé le terme « printemps arabe » et a diffusé un sentiment révolutionnaire à travers les frontières. Une autre conséquence, peut-être moins spectaculaire, de la révolution tunisienne a été l’augmentation et le renforcement des organisations de la société civile dans le pays. Avant janvier 2011, les organisations de la société civile étaient composées d’organismes qui étaient instrumentalisés par le pouvoir en place, et n’étaient donc pas vraiment en phase avec la réalité des problèmes de société. Après la révolution, les associations ont porté leur intérêt sur des domaines différents, en particulier ceux des droits de l’Homme et de la bonne gouvernance dans tous les secteurs qui avaient été négligés sous l’ancien régime.

Les OSC, y compris des associations, des syndicats de travailleurs et d’employeurs, des organisations de bienfaisance et d’autres initiatives communautaires impliquant les citoyens ont participé au débat national qui a suivi la révolution de 2011. Une question importante dans ce débat national fut celle des ressources naturelles, et plusieurs OSC ont commencé à faire pression pour une plus grande transparence dans les industries extractives. Un groupe d’organisations, dirigé par l’ATTEM (Association Tunisienne de Transparence dans l’Énergie et les Mines) a réussi à établir un contact avec le premier ministre Jebali en 2012 et l’a incité à annoncer en juin de cette année-là que le gouvernement tunisien aurait l’intention de mettre en œuvre l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE). De nouveaux progrès sur la gestion des ressources naturelles ont été accomplis avec l’adoption par la Tunisie de la nouvelle constitution qui comprenait plusieurs dispositions sur la transparence dans le secteur de l’extraction.

En effet, une mobilisation énergique de la société civile a conduit au succès du lobbying auprès du directeur du comité de l’énergie à l’ANC, M. Chafik Zerguine. Au cours d’un atelier organisé par l’ATTEM en janvier 2014, deux semaines avant l’approbation de la nouvelle constitution tunisienne,

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Photo par Tounsi Ben Tounsi disponible sous une Creative Commons License