Chers lecteurs et chères lectrices,

Tomberez-vous un jour en amour avec un robot… ou une robotte? Cette réalité est de moins en moins virtuelle, explique Neil McArthur, professeur d’éthique appliquée à l’Université du Manitoba. Il se penche sur le phénomène en émergence des « digisexuels », soit ceux pour qui robots et environnements de réalité virtuelle remplaceront les partenaires humains. Ils seront de plus en plus nombreux. Cela dit, demande McArthur, serons-nous tolérants avec leurs adeptes ? Ou seront-ils stigmatisés comme l’ont été avant les trans ou les homosexuels ? « Nous devons apprendre des erreurs du passé. » 

Les médias sociaux, atout ou handicap pour vos relations au travail ? Tout dépend de ce que vous en faites, écrit Ariane Ollier-Malaterre, professeure à l’École des Sciences de la gestion de l’UQAM. Découvrez quel type d’utilisateurs vous êtes sur les médias sociaux… et vous saurez quelles incidences cela aura sur votre carrière. 

Un article qui tombe à point, cette semaine, alors que se tenaient les Journées de la persévérance scolaire : la réussite à l’école des jeunes Québécois d’origine haïtienne, qui doivent souvent traverser des difficultés importantes, tant dans leur famille que dans la société d’accueil. Thèse fort pertinente de la doctorante en psychologie Myriam Tahiri Hassani, chargée de cours à l’UQAM. Comment font certains pour réussir malgré tout?, s’est-elle demandé. Ce qu’elle a trouvé l’a surprise elle-même : c’est la personnalité, ainsi que le lien avec la culture d’origine. Plus les deux sont forts, mieux le jeune réussira. Ce qui va à contrecourant d’autres études qui y voient plutôt un facteur déstabilisant. « En parvenant à retourner les difficultés en leur faveur, les jeunes m’amènent à porter un regard optimiste sur la notion d’obstacles », écrit-elle. 

Aussi, toujours sur le thème de l’éducation, nous avons publié un article de nos partenaires de The Conversation France sur les écoles en milieu rural, écrit en collaboration avec la professeure en sciences de l’éducation Thérèse Laferrière, de l’Université Laval. L’initiative de l’école en réseau (ÉER), mise sur pied par le ministre québécois de l’Éducation, est citée en exemple : les écoles en régions éloignées peuvent se connecter entre elles par vidéoconférences et autres soutiens numériques. Les échanges sont nombreux, et l’isolement moindre. Des écoles en Auvergne teste le projet! 

La plupart des cas de cancer du sein sont liés à des causes environnementales. Ainsi, lorsque nous parlons des changements climatiques, nous ne devons pas négliger cette partie de l'histoire, écrit Jane E. McArthur, de l’Université de Windsor. Ce cancer n’est pas seulement une maladie des cellules anormales, mais aussi des communautés que nous créons et où nous vivons. Comment changer cette réalité? « En rendant la prévention au moins aussi prioritaire que la détection précoce. » Donc, agir à la source sur les polluants. 

Une véritable plaie de notre époque : le perfectionnisme. Le psychologue Simon Sherry, professeur à l’Université Dalhousie, pratique aussi en cabinet privé et peut le constater de première main : de plus en plus de patients, surtout de jeunes adultes, sont pris dans une quête d’absolu et une exigence de perfection chez soi et chez les autres. « Ce que nous observons nous inquiète beaucoup. » Il fustige les effets néfastes des médias sociaux. Et prône de réduire les pratiques parentales sévères et contrôlantes, et … de donner plus d’amour. « Il semble que l’amour inconditionnel, celui par lequel un parent ne valorise pas son enfant sur les seules bases de sa performance, de son classement ou de son apparence, soit le meilleur antidote au perfectionnisme. » 

Voici une autre problématique bien de notre époque : les animaux de compagnie qui s’empoisonnent au cannabis. Vétérinaire et chercheure à l’Université de Saskatchewan, Colleen Dell met en garde les propriétaires de chiens et de chats : ils peuvent être très malades s’ils ingurgitent du pot. Certaines doses peuvent être fatales. Or, avec la légalisation de la substance et surtout, son utilisation de plus en plus fréquente à des fins médicales, les animaux sont plus à risque que jamais. Colleen Dell vous donne des conseils pratiques pour éviter que minou et pitou ne tombent en transe… pour les mauvaises raisons. Ou buzz impromptu. 

Enfin, avec la neige tombée cette semaine, cet article tombe à point : allez jouer dehors! Une recherche menée par un groupe de chercheurs de l’Université Nipissing se penche sur les bienfaits du jeu extérieur chez les enfants. Ils ont suivi à la trace -dans la neige souvent- leurs découvertes de la bouette, de la slush, du pelletage et des igloos. Une évidence, cher Watson? C’est que l’art d’aller jouer dehors a disparu en Occident. 

Bonne lecture!