Subir une opération chirurgicale est rarement une sinécure. À la crainte du geste en lui-même s’ajoutent celles de la complication, de l’erreur médicale, de l’infection nosocomiale… Une liste qui s’allonge encore avec les révélations des « Implant files », qui mettent en lumière les défaillances du système de certification des dispositifs médicaux. Prothèses mammaires, stents, pacemakers et autres implants contraceptifs peu fiables se retrouvent sur le marché en raison d’une réglementation indigente, résultat d’un lobbying agressif. Nathalie Devillier (Grenoble École de Management) revient sur les lacunes de la législation française, et nous explique pourquoi le futur règlement européen, élaboré suite au scandale des prothèses PIP, s’avérera insuffisant pour protéger les patients.

Outre ces risques matériels, une menace immatérielle émerge avec le développement des nouvelles technologies : celle des virus informatiques. Le monde médical est de plus en plus connecté, les appareils communiquent entre eux, envoient leurs résultats vers les ordinateurs des médecins… Autant d’informations sensibles pouvant être interceptées. Toutefois, si les systèmes actuels sont faillibles il existe des solutions pour sécuriser nos données thérapeutiques, comme nous l’explique Hervé Debar (Institut Mines Télécom).

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