Si l’on a pris l’habitude de l’appeler le « tueur silencieux », la pollution de l’air et ses 67 000 morts prématurées par an rien qu’en France fait de plus en plus parler d’elle. Et certaines de ses victimes ont décidé de donner de la voix. À l’image de cette mère et de sa fille, anciennes résidentes de Saint-Ouen souffrant de problèmes respiratoires, qui viennent d’attaquer l’État en justice pour n’avoir pas su mieux les protéger. Ou encore ces militants, réunis hier devant l’Assemblée nationale (où l’on examine le projet de loi sur les mobilités) sous une banderole clamant : « Stop à l’inaction. Nous n’en poumons plus ! ».

Dans ces cas comme dans d’autres, c’est d’abord à la pollution de l’air extérieur que l’on pense. Or l’air que nous respirons dans les endroits clos où nous passons le plus clair de notre temps – logements, bureaux et transports – représente une menace tout aussi préoccupante et bien moins connue des populations. C’est ce que révèle une étude internationale Elabe/Veolia rendue publique ce 5 juin à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement. Le spécialiste du développement durable Pierre Victoria (Sciences Po Rennes) en commente les principaux enseignements pour The Conversation.

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