Sujet troublant cette semaine sur La Conversation : notre résistance aux antibiotiques s’accroit et cause déjà des dommages substantiels -lire des morts, à la suite de maladies infectieuses autrement aisément curables. Et ça va empirer!  Gerry Wright, de l’Université McMaster est membre d’un comité d’experts qui vient de remettre au gouvernement fédéral un rapport sur les impacts de cette résistance aux traitements antimicrobiens sur notre économie, notre qualité de vie et notre santé. «Il est primordial que tout le monde se rende compte de la gravité et de l’urgence de la situation», écrit-il. Le problème exige des mesures sur tous les fronts - notamment l’intensification de la recherche et l’utilisation plus judicieuse des antibiotiques. «Nous utilisons des antibiotiques depuis près d’un siècle et ils ont accompli des miracles.» À nous de faire en sorte qu’ils en fassent encore. 

Parmi les plus vulnérables aux infections résistantes aux antibiotiques : les bébés prématurés. Une naissance sur dix survient avant terme dans le monde, causée dans plusieurs cas par une infection contractée par la mère durant la grossesse. Or, les options de prévention et de traitements cliniques pour les prévenir sont restreintes et uniformisées, écrit la doctorante Marion Ravelojaona, de l’UQTR. La jeune chercheure, accompagnée du professeur Carlos Reyes Moreno, a mis en évidence le rôle de certains agents immunitaires et leurs effets anti-inflammatoires pour éviter ces naissances prématurées. «Ces observations sont très encourageantes et prometteuses», écrit-elle.

Nous revenons sur «l’affaire» du coton ouaté orange, non pas pour nous éterniser sur la signification -ou absence de- du geste de la députée Catherine Dorion, mais sur la question -universelle- du code vestimentaire dans les chambres d’élus. La doctorante en communication de l’UQAM, Anne-Marie Pilote, et le candidat au doctorat en histoire Arnaud Montreuil, de l’Université d’Ottawa, nous proposent un tour d’horizon des débats qui déchirent -et oui, nous ne sommes pas les seuls- les élus en Grande-Bretagne, en France et aux États-Unis. Outre l’épineuse question des cravates chez les messieurs, ce sont bien sûr les habillements des femmes (robes sans manches, trop colorées, trop courtes, de maternité, etc) qui provoquent le plus de remous.

Le contact avec la nature est très bénéfique pour les enfants : leur confiance, indépendance, habiletés sociales et physiques s’en trouvent améliorées, et même leurs résultats académiques. «Le simple fait de jouer à l’extérieur peut avoir des retombées à long terme, et ce, jusqu’à l’âge adulte», écrivent Tegwen Gadais et Audrey-Anne Beauchamp, de l’UQAM. Malheureusement, ce moyen naturel de favoriser leur développement est très peu utilisé de nos jours, déplorent-ils. «Les nouvelles technologies sont omniprésentes dans les foyers, confinant trop souvent les jeunes entre quatre murs.» Il est temps de les envoyer jouer dehors! 

On découvre de nombreuses vertus médicales au cannabis ces jours-ci et le dernier en date serait son efficacité pour traiter le trouble du stress post-traumatique, explique Stephanie Lake, de l’Université de la Colombie-Britannique. Certes, la consommation de drogues, cannabis inclus, est fréquente chez les rescapés d’un traumatisme. «Il serait facile de faire une croix sur le cannabis en le classant dans la catégorie des brèves évasions. Mais le rapport entre le cannabis et le TSPT est plus complexe qu’il n’y paraît.» La suite appartient à la recherche. «Nous avons hâte de mieux comprendre comment l’utiliser de façon plus étendue dans le traitement du TSPT et de la maladie mentale.»

La résurgence des troubles en Amérique du Sud, dont la dernière manifestation est la démission cette semaine du président bolivien Evo Morales, présente quelques similitudes d'un pays à l'autre, explique Lenin Cavalcanti Guerra, de l’Université de Saskatchewan. La plupart ont commencé pour des raisons mineures, comme l'augmentation du prix des billets d'autobus ou de métro ou des tarifs d’essence. Mais les manifestations se rapportent à des problèmes beaucoup plus vastes comme la corruption, l'accès à l'éducation, aux soins de santé ou aux pensions. «Malgré la richesse naturelle de la région, l'instabilité en Amérique du Sud est souvent générée par des crises économiques, ce qui donne lieu à des manifestations civiles massives comme celles que nous connaissons actuellement.» 

Aimer une personne peu sûre d’elle peut être une source de frustration. On a l’impression qu’il faut toujours la complimenter ou la rassurer, écrivent Joanne Wood, de l’Université de Waterloo, et Kassandra Cortes, de l’Université Wilfrid Laurier. Et en essayant de faire ce qu’on croit être bon, il arrive qu’on aggrave les choses. Or, une question, une seule, posée à ce conjoint ou cette conjointe qui souffre d’insécurité affective peut tout changer dans votre relation, révèle une étude que les deux chercheures ont menée. Découvrez laquelle!

Bonne lecture !