Justin Trudeau a fait beaucoup de promesses lors de son discours du Trône, notamment envers les autochtones. Il a pris pas moins de neuf engagements envers eux, tous aussi louables les uns que les autres, écrit Jean-François Savard, de l’ENAP, mais plutôt flous et peu réalistes. Le temps joue en effet contre les libéraux. La moyenne de survie des gouvernements minoritaires au Canada est de moins de deux ans. Les conservateurs se cherchent un nouveau chef, mais dès celui-ci ou celle-ci bien en selle, rien ne garantit la survie du gouvernement Trudeau. «Dans ce contexte, l'actuelle politique autochtone du gouvernement libéral risque fort de se résumer en ces quelques mots shakespeariens: beaucoup de bruits pour rien.»

Coup de tonnerre en Europe jeudi, avec l’élection très majoritaire des conservateurs de Boris Johnson. L’éditrice politique de The Conversation UK, Laura Hood, analyse la nouvelle donne et ses impacts : la majorité qu’a obtenue Boris Johnson lui donne carte blanche pour le Brexit, après plusieurs années d’impasse. «Cette élection a redessiné de façon spectaculaire la carte électorale du Royaume-Uni. Des régions qui étaient traditionnellement considérées comme des bastions travaillistes sont devenues conservatrices. Ce changement d’allégeance semblait impensable il y a quelques années à peine.» Les résultats des élections apparaissent tout à la fois comme un vote pour le changement et de protestation.

Restons à l’international, et dans le mécontentement, avec une analyse de ce qui se passe en Iran du doctorant en science politique à l’Université de Montréal, Vahid Yücesoy. Partout à travers ce vaste pays, les Iraniens se soulèvent, et ils ont de nombreuses raisons de le faire : corruption généralisée, absence de libertés, économie sinistrée et isolement international. Devant la colère du peuple, le régime fait ce qu’il a toujours fait : il sort ses fusils. «Or, l’histoire nous apprend que la répression des manifestants ne parvient pas à faire taire leurs revendications, écrit Yücesoy. Il y a donc fort à parier que l’actuelle répression débouchera sur une nouvelle vague de manifestations encore plus risquée pour le régime.» 

Ce qu’on appelle l’économie des petits boulots, la «gig économie», celle des précaires, à la pige ou «indépendants», des chauffeurs Uber aux livreurs de repas en passant par des graphistes ou des déneigeurs, touche un travailleur sur cinq au Canada. Cette économie dite «flexible» et souvent idéalisée (elle permettrait d’être maître de sa vie et de son temps) est très problématique révèle une vaste étude conduite par un groupe de chercheurs et menée par Paul Glavin, de l’Université McMaster. Dans les faits, ces travailleurs se sentent seuls, ils sont moins heureux et ils ont l’impression d’avoir peu de contrôle sur leur vie. «Il y a un coût psychologique considérable pour les travailleurs de cette nouvelle économie, écrit Glavin. Les Canadiens devront bientôt se demander si la facilité et la souplesse offertes par l’économie des petits boulots en valent la peine.»

On le sait : la sédentarité pose toutes sortes de problèmes de santé, qui s’accroissent en vieillissant. Mais voilà qu’on apprend que l’inactivité physique contribue tout autant que la génétique au risque de démence, selon une recherche menée par Jennifer J. Heisz, de l’Université McMaster. Les bénéfices sont palpables dès qu’on commence un entraînement. Cela dit, s’il n’est jamais trop tard pour bénéficier d’une santé cérébrale améliorée en étant actif, écrit Heisz, il vous faudra augmenter l’intensité de vos exercices. Marcher, oui, mais grimper, c’est encore mieux. 

On n’a pas fini de comprendre comment fonctionne l’univers qui nous entoure. Les 50 prochaines années, prédit Robin Smith, de l’Université Sheffield Hallam, seront riches en découvertes, notamment grâce à de nouveaux instruments qui vont changer la donne. « La dernière fois que nous avons regardé le monde à travers une nouvelle loupe plus puissante, nous avons découvert la mécanique quantique, qui a révolutionné l’informatique, la médecine et la production énergétique», écrit-il. L’univers recèle encore bon nombre de mystères sur son fonctionnement et notre place en son sein.

Enfin, terminons en parlant de voiture, et pas n’importe laquelle : le Cybertruck de Tesla. Sa présentation rocambolesque (vitres fracassées devant le PDG Elon Musk hébété) a laissé pantois bien des gens. L’engin en question, aux formes incongrues, a été l’objet de nombreuses moqueries. Mais qu’à cela ne tienne, les précommandes ont afflué pour atteindre le chiffre de 250 000 en une semaine. «Une telle manifestation d’intérêt après un lancement plutôt désastreux est probablement sans précédent», écrit Michael D. Mehta, de l’Université Thompson Rivers qui explique pourquoi cette camionnette a de grands avantages sur ses concurrents : efficacité du moteur, aérodynamisme supérieur, réseau de recharge rapide et bien sûr, bénédiction écologique : «les avantages environnementaux de l’électrification des transports sont à la fois significatifs et indéniables.» L’avenir est aux véhicules électriques et Tesla en fait partie.

Bonne lecture !