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À qui appartient la terre?

Où que je voyage, dans tous les pays, la terre semble être l’un des principaux sujets de discorde. Qui la possède ? À qui est-elle ? Quelle est la puissance qui la contrôle en coulisses ? Qu’en est-il de la production alimentaire, de l’abri, du travail et de tant d’autres choses ? Voilà les questions qui se posent aujourd’hui quand on pense  à la terre.  Quelle devrait être aujourd’hui notre réponse aux questions politiques, économiques, sociales et spirituelles qui sont posées en relation avec la terre?

La méditation de ce mois explore, dans l’Ancien Testament, quelques concepts liés à la terre et les compare ensuite avec le Nouveau Testament. Je vous encourage à réfléchir à ces questions et à étudier dans la prière l’impact qu’elles ont sur votre propre façon de penser à la terre, dans votre pays, votre région et plus largement dans le monde. Comment, nous qui sommes chrétiens, devons-nous répondre et quelle priorité donner à nos efforts en faveur d’une transformation holistique dans nos collectivités ?

Bible et terre
Quelle était dans l’Ancien Testament la fonction de la terre et comment cela nous influence-t-il aujourd’hui ?

1. Le propriétaire : Lévitique 25.23-24 énonce que Dieu est le propriétaire de la terre.

2. Un cadeau : la terre a toujours été considérée comme un cadeau de Dieu. Elle était vue comme un accomplissement de la promesse de Dieu à Abraham et comme la manifestation de sa relation particulière avec les Israélites. De nombreuses références, en particulier dans le Deutéronome, lient la terre à la certitude de l'élection des Israélites en Abraham. Ils constituaient le peuple de Dieu parce qu’ils vivaient dans le pays (la terre) de Dieu, qui leur avait été donné.

3. Un héritage : chaque famille israélite avait reçu une partie du pays en héritage. Exode 4.22 parle d’Israël comme du fils premier-né de Dieu, signe d’une relation entre Dieu d’une part et la filiation / l’héritage de la terre promise d’autre part. Appartenir à la nation d’Israël, vivre dans le pays donné par Dieu, donnaient un sentiment d’inclusion et une relation d’alliance.

4. Vie avec Dieu : la terre représentait la sécurité de la relation avec Dieu. Il était leur Roi et Père, ils étaient son peuple et son premier-né.

5. Raison d’être : la relation avec Dieu et la terre s’accompagnaient de responsabilités. La façon dont le peuple vivait sur sa terre devait mettre en évidence les principes moraux, les valeurs et les caractéristiques de Dieu. Israël devait être une lumière pour les nations environnantes, reflétant Dieu et les appelant à répondre à Dieu.

L’Ancien Testament regorge de références et d’interconnexions entre Dieu, son peuple et le pays. Il est intéressant de noter que le vocabulaire traitant le pays de lieu saint n’est pas employé dans le Nouveau Testament comme il l’est dans l’Ancien. L’Église s’étendait si rapidement au-delà des frontières de la nation d’Israël que définir une zone géographique précise comme Terre promise n’avait aucun sens. Plus important encore, la signification et la sainteté du pays décrites dans l’Ancien Testament y sont maintenant transférées en totalité dans la personne de Jésus-Christ.

L’expression "le Royaume de Dieu est ici" fait référence à la présence du Christ. Ainsi la présence spirituelle du Christ ressuscité sanctifie maintenant tout lieu où des croyants sont présents. La sainteté du lieu a été remplacée par la sainteté de la personne : Jésus-Christ. Matthieu 18.20 : Car là où deux ou trois sont rassemblés pour mon nom, je suis au milieu d’eux. C’est la preuve d'une réalité vivante de la promesse faite par Dieu d'être présent au milieu de son peuple, là où il demeure. Dieu est venu racheter le monde (Jean 3.16). La promesse du salut par le moyen de Jésus est offerte à tous, indépendamment de la terre où ils habitent. Dans sa conversation avec la Samaritaine au bord du puits (Jean 4.20-26), Jésus attire son attention au-delà du lieu géographique comme centre de l'adoration, vers le lieu spirituel de Dieu.

Dans le Christ, les barrières entre Juifs et non-Juifs sont abolies. Éphésiens 2.19 : Ainsi donc, vous n’êtes plus des étrangers ni des exilés ; mais vous êtes concitoyens des saints, membres de la maison de Dieu. Dans le Christ, grâce à l’Évangile, les non-Juifs sont cohéritiers avec Israël, membres ensemble d’un seul corps et ils partagent ensemble la promesse en Jésus-Christ. (Ephésiens 3.6)

Autrement dit, ce que possédait Israël par l’intermédiaire de sa terre, tous les croyants le possèdent par l’intermédiaire du Christ. Être dans le Christ, c’est être dans le Pays !

Transformation et pays

La nouvelle communauté étant créée dans le Christ, cela modifie la façon dont nous interagissons avec la terre :

1. Communion fraternelle : l’effusion de l’Esprit a débouché sur un changement important d’attitude : les gens ont commencé à s’investir dans la communion fraternelle. Le fruit s’est manifesté dans un partage pratique de tout (Actes 2.42, 44). Un effort surprenant a été entrepris pour veiller à ce que personne ne soit dans le besoin (Actes 4.34).

2. Hospitalité : ouvrir sa maison les uns aux autres était un fruit encouragé et l’objet d’éloges (Romains 12.13).

3. La générosité était l’actualisation de l’amour (Hébreux 13.16 ; 1 Timothée 6.17-19). Le soutien financier mutuel était un signe d’obéissance et de réponse à l'appel de Dieu à aimer. Se souvenir et prendre soin des pauvres étaient au cœur de l’action. (Galates 2.9-10)

4. Partage : un sentiment d’inclusion et de partage des ressources. Partager les bénédictions de Dieu avec d’autres est au cœur de cette nouvelle communauté.

Le jubilé

L'Année de jubilée pratiquée dans l’Ancien Testament tourne autour de deux points centraux de restauration et de rédemption :
1. La terre
2. La famille.

Quand Jésus a lu à haute voix dans le livre d'Ésaïe (Luc 4.16-30), il s’est inspiré des concepts jubilaires de restauration et de rédemption pour proclamer : c'est maintenant l’année du jubilé (2 Corinthiens 6.2).

Économiquement, le message est un message de distribution équitable des ressources, la terre en particulier. Il ne s’agissait pas de redistribution, mais d’une restauration, pour chaque famille, de la possibilité de subvenir à ses propres besoins. Que voit-on de cela dans notre monde aujourd’hui ?

Socialement, le jubilé était un temps où le souci pratique pour la famille proche et étendue était protégé et restauré. C’était l’occasion de restaurer la dignité et l’unité. Être éternellement prisonnier de ses dettes aurait détruit cela, ainsi la possibilité de quitter ce piège et de repartir ensemble d’un nouveau pied était un signe de communion et de restauration, de rédemption et de responsabilité.

Théologiquement, le jubilé renforçait la souveraineté de Dieu sur le temps et la nature : son dessein de nous racheter, nous restaurer et nous amener à reconnaître à nouveau notre dépendance totale de lui pour toutes choses. Le pardon se trouve également au cœur de la restauration, le jubilé venant à bout des erreurs passées. Le jubilé dirige aussi vers une espérance future, où toutes choses seront restaurées pour toujours.

Pour d’autres informations, référez-vous à Éthique et l'Ancien Testament de Chris Wright.

Réflexion
• Comment vivons-nous cela aujourd’hui ?

• Vers l’établissement de quels signes de transformation devrions-nous travailler, prier et faire un plaidoyer ?

• Quelle devrait être, dans notre pays, notre réponse aux étrangers et migrants ?

• Quelles autres pensées vous viennent-elles à l’esprit ?

Seigneur, c’est toi qui possèdes toute la création dont tu nous as demandé de prendre soin. Aide-nous, en tant que Corps du Christ, à refléter les valeurs et les fruits du Royaume dans nos collectivités. Nous prions pour la transformation et la guérison des familles, pour que soit restaurée leur capacité à vivre dans la dignité et à subvenir à leur besoin et à ceux d'autres. Aide-nous à travailler ensemble vers ce but.
 

Conflits de pays

Syrie : escalade des combats, avec un nombre de morts estimé à plus de 15 000 et un nombre de blessés, déplacés et menacés bien supérieur. Prière :

• Pour que les discussions actuelles en vue d’un cessez-le-feu et d’un possible gouvernement de transition aboutissent

• Pour que les personnes dans le besoin aient accès aux soins, à l’alimentation et au soutien dans leur lutte pour survivre dans ces temps difficiles

• Pour que la miséricorde de Dieu couvre ce pays et que son peuple ait la possibilité et la capacité de faire preuve de son amour au sein de cette souffrance.

Côte d’Ivoire : la conversation sur la mission intégrale et l’atelier pour la guérison des blessures se sont bien passés la semaine dernière. Il y a encore tant de souffrance et de méfiance dans le pays et l’Église désire ardemment être pertinente et être un agent de guérison et de transformation. Prions pour :

• Tous ceux qui ont participé aux ateliers de la semaine passée, que Dieu continue d’œuvrer dans leur vie pour les restaurer et libérer des personnes pour le service

• Que l’impact du pardon soit ressenti de plus en plus et d’une façon dynamique dans toutes les communautés.

Quelques sujets de prière

Consultative Group for Development Cooperation (CGDC - Groupe consultatif pour la coopération dans le développement) au Pakistan travaille à la prévention et la réduction des violences faites aux femmes. L’organisation nous a demandé de prier avec elle pour :

• Les 10 Églises avec qui elle travaille actuellement pour sensibiliser la population aux abus et progresser vers la prévention.

• Le Sommet contre les violences envers les femmes, prévu en décembre 2012, en priant pour une manifestation de grâce et des retombées positives, dans ce temps de préparation de l’événement.

CLADE V : du 9 au 13 juillet 2012, à Son Jose, Costa Rica Le thème est Suivre Jésus dans le royaume de vie de Dieu. Guide-nous, Esprit Saint. Prions pour :

• que tous ceux qui participent voyagent en toute sécurité

• que l’Esprit de Dieu guide les conversations et ce qui en découlera

• que l’Église d’Amérique latine connaisse la communion et la réconciliation, et qu’un fort sentiment de solidarité grandisse alors qu’elle cherche à servir Dieu et les communautés.

Consultation mondiale du Réseau Michée : du 10 au 14 septembre 2012, à Thoune, Suisse Le thème est La mission intégrale et la communauté : Église locale, changement local, impact mondial. Prions pour :

La poursuite de la croissance du nombre de personnes prévoyant de participer. Fin juin, nous avions un peu plus de 200 inscriptions – veuillez prier pour que de nombreuses autres personnes s’inscrivent au cours de deux mois prochains.

Questions de visa : un grand nombre des personnes qui prévoient d’assister sont maintenant aux prises avec la tâche redoutable de la demande de visa. Veuillez intercéder régulièrement pour chaque participant qui dépose une demande et les soutenir. Priez pour que les visas soient délivrés.

Soutien financier : un certain nombre de participants essaient de trouver le soutien financier leur permettant de participer. Veuillez prier pour cela et demander à Dieu si vous pouvez apporter une participation à leur voyage en les soutenant d’une manière pratique. Contactez Sheryl à events@micahnetwork.org pour savoir qui vous pourriez soutenir.

Administration : nous sommes toujours à la recherche de quelqu’un pour aider à l’administration de l’événement. Veuillez prier pour cette aide essentielle afin que nous puissions bien vous servir tous.

Contenu : veuillez prier pour que nous ayons de la sagesse, alors qu’intervenants et facilitateurs préparent le contenu et discutent des détails matériels. Priez pour que l’Esprit de Dieu nous guide et nous aide à mettre sur la table les questions importantes.