La France, le « pays des droits de l’Homme », aime à penser qu’elle occupe une place particulière sur la scène internationale, voire qu’elle est au centre des attentions. Dimanche soir, elle l’était, mais pas forcément pour de bonnes raisons. Après le Brexit, l’élection d’un candidat eurosceptique à l’Élysée pourrait en effet précipiter l’effondrement de l’Union européenne.

Nous publions aujourd’hui l’analyse de trois universitaires étrangers sur la présidentielle en France : des regards en provenance de Turquie, d’Inde et d’Italie qui expriment cette sourde inquiétude vis-à-vis d’un pays clé au sein de l’Europe, profondément divisé. Le 7 mai, le scrutin se jouera ainsi entre deux candidats porteurs de deux visions du monde incompatibles, souligne Frédéric Charillon (Université de Bourgogne).

Or son issue est loin d’être certaine, insiste Claude Patriat (Université de Bourgogne). Emmanuel Macron a, certes, accompli une partie du chemin en virant en tête au soir du premier tour. Mais Marine Le Pen le talonne, et dans un contexte politique éminemment volatile, où les lignes de clivage traversent chaque camp, bien malin celui qui peut aujourd’hui anticiper les reports de voix.

Bonne lecture !

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