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Journée internationale de la femme 2013 : Parlons des industries extractives

La Journée internationale de la femme 2013 sera particulièrement intéressante pour PCQVP (Publiez Ce Que Vous Payez), car ça marquera notre premier évènement avec ONU Femmes : un atelier conçu pour améliorer la compréhension et les connaissances des questions de genre dans le secteur des industries extractives.

Nous évoquons souvent la manière dont l’exploitation des ressources naturelles a compromis certaines possibilités de développement ou causé des violations des droits environnementaux et fondamentaux. Nous évoquons cependant généralement moins les activités d’extraction et leurs effets néfastes sur les femmes et leurs droits. Pourtant, ces effets sont graves et doivent être examinés.

Les femmes sont souvent les premières à faire les frais des conséquences négatives de l’exploitation des ressources naturelles. Par exemple, dans de nombreux pays riches en ressources, les femmes sont des agricultrices de subsistance qui sont privées de leurs moyens de vie lorsque leurs terres sont utilisées pour des projets d’extraction ou deviennent inexploitables à cause de la pollution. Par ailleurs, le flot de travailleurs masculins qui arrivent dans le cadre de ces projets aboutissent à davantage de violence contre les femmes et les filles et contribuent à la propagation du VIH/sida.

En outre, les femmes doivent être incluses dans les discussions relatives aux industries extractives afin que les politiques et les programmes aient un impact réel. Trop peu d’entre elles ont actuellement l’occasion d’œuvrer en faveur de la transparence dans les industries extractives en tant que coordinatrices nationales ou membres des groupes multipartites de l’Initiative pour la transparence dans les industries d'extraction (ITIE).

Nous travaillerons de concert avec ONU Femmes à l’avenir afin de remédier à cette situation. Le premier jalon de cette collaboration sera l’atelier, au même jour que la Journée internationale de la femme. Nous procèderons également à une analyse axée sur le genre dans les industries extractives en utilisant l’approche « Chaîne du changement » de PCQVP et en menant, entre autres initiatives, une action-recherche conjointe.

Lors de la célébration de notre dixième anniversaire à Amsterdam, les femmes membres de PWYP ont discuté de la mise sur pied éventuelle d’un réseau en vue de partager leurs expériences. La semaine dernière, le premier numéro du bulletin d’information Voix des Femmes a été publié. Il comprend plusieurs articles sur des questions touchant aux ressources naturelles vues par des femmes.

Nous sommes très enthousiastes à l’idée de travailler sur cette question et nous vous tiendrons informés de faits nouveaux dans notre bulletin d’information et sur notre site Internet.

Mettons en pratique ce que nous prônons : la transparence financière

Puisque nous exigeons la transparence chez les autres, nous devons nous aussi faire preuve de transparence financière. Nous publions donc les détails de nos recettes et dépenses pour l’année 2011 sur notre site (pour l’instant en anglais seulement, mais très bientôt en français aussi). Nous avons indiqué les montants, leur provenance et leur emploi. Nous publierons les chiffres de 2012 l’année prochaine.

Si vous avez des observations à formuler sur cette page, n’hésitez pas à nous contacter.

 

Le nouveau défi pour l’ITIE

Comment l’ITIE peut-elle devenir un outil permettant d’améliorer les conditions de vie des populations défavorisées?

Notre coordonnateur national en RDC, Jean-Claude Katende, étudie la question. Veuillez trouver ci-dessous un extrait de son exposé. Si vous souhaitez lire le document dans son intégralité, rendez-vous sur notre site.

..."Au sujet des rapports ITIE portant sur des données anciennes de 2 ou 3 ans, lors de la dissémination en 2010 du rapport ITIE 2007 de la République Démocratique du Congo, une femme nous a dit : « Votre ITIE n’est pas intéressante, elle est comme un médecin qui arrive après que le malade soit décidé. A quoi sert – elle ? ». Même si l’ITIE prévoit de s’occuper progressivement des données très récentes, la question de cette femme révèle le besoin profond de toutes les populations pauvres de voir l’ITIE servir à quelque chose dans leur vie quotienne.

Lors de la dissémination du rapport ITIE portant sur les exercices 2008 et 2009, à Kinshasa, un acteur de la société civile m’a lancé cette remarque : « Monsieur Katende, donnez aussi à vos chiffres un visage humain, c’est-à-dire cherchez à savoir quel impact les chiffres de votre rapport ont eu dans la vie des populations congolaises. Sinon, la situation des populations avant ITIE est égale à celle âpres ITIE ».

Toutes ces observations et remarques m’ont permis de comprendre que l’appropriation de l’ITIE par les populations pauvres est conditionnée à son impact dans leur vie. Elles ne peuvent se battre pour ITIE que si elles voient le bien fait de cette initiative dans leur vie. C’est alors que j’ai compris que l’avenir de l’ITIE se joue ici. Sans impact direct dans la vie des pauvres, l’ITIE est sans avenir, du moins à long terme.

C’est ici qu’il sied de rappeler le message envoyé par Madame Clair Short, Présidente du Conseil d’Administration de l’ITIE, aux membres de Publish What You Pay(PWYP) réunis à Amsterdam à l’occasion du dixième anniversaire de ce réseau. Elle disait : « Je félicite toutes les personnes impliquées dans Publish What You Pay. Vous avez braqué les projecteurs sur l’un des plus grands défis du développement. Vous avez également contribué au changement, par le biais de l’ITIE et d’autres efforts. Mais il y a encore du chemin à faire avant que les richesses des ressources naturelles n’apportent des bénéfices et du développement pour tous, en particulier les populations pauvres ».

Le chemin qui reste à faire tant pour l’ITE que pour PWYP est celui de voir les populations pauvres profiter de leurs ressources naturelles."...

Lisez le reste de l'article ici

Comment inverser la malédiction des ressources

Du 9 au 16 décembre, de concert avec Revenue Watch Institute et la Charte des ressources naturelles, l’École des politiques publiques de l’Université d’Europe centrale de Budapest, en Hongrie, a animé la première partie d’un cours visant à aider les praticiens à « inverser la malédiction des ressources ». Les participants venaient de gouvernements, d’entreprises nationales de pétrole ainsi que de la société civile. Ce cours se voulait pratique : ainsi qu’une introduction au contexte en termes d’économie politique, nous avons appris les rudiments des régimes budgétaires, la négociation de contrats et la façon dont les revenus sont répartis entre les entreprises et l’État.

Nous posterons des blogs sur ce cours d’une semaine au début de l’année prochaine. Dans l’intervalle, vous pourrez avoir un excellent aperçu de la manière dont la semaine s’est déroulée en lisant les blogs publiés sur le site de Revenue Watch Institute (à ce stade, en anglais seulement):

Reversing the Resource Curse: Theory and Practice--A CEU School of Public Policy, Revenue Watch Institute and Natural Resource Charter Course

Making Numbers Make Sense: Fiscal Regimes, GDP v. GNP, Discount Rates

Day Three: Making the Most of Fiscal Instruments

In the Thick of It: Tackling the 'Technical' Side of Good Governance

En Bref

(Tous ces liens vous renvoient à des ressources en anglais)

OSIWA a produit ce film sur la corruption et les subventions aux combustibles fossiles au Nigéria – à ne pas manquer !

Glencore a signé un contrat pour exporter du pétrole du Tchad

Alors que la campagne de l’Union européenne entre dans la dernière ligne droite, PCQVP Royaume-Uni a envoyé une lettre à Jo Swinson, Ministre du commerce, sollicitant son appui ; par ailleurs, les députés Fiona Hall et Anas Sarwar – des champions parlementaires – exigent tous deux des règles finales strictes.

Les inscriptions sont ouvertes pour la Conférence mondiale de l’ITIE à Sydney en mai prochain

L’Iraq et le Yémen ont été déclarés pays Conformes