La bactérie de la discorde

Les débats continuent à faire rage à propos de la maladie de Lyme, en particulier autour de l’existence d’une forme chronique de la maladie. Les professionnels de santé sont en effet divisés quant à la prise en charge de cette pathologie, dont le diagnostic peut s’avérer très délicat à établir.

En juin 2018, la Haute Autorité de santé avait proposé la reconnaissance d’un « syndrome persistant polymorphe après une possible piqûre de tique », entraînant la levée de boucliers de plusieurs sociétés savantes. Le mois dernier, celles-ci ont proposé leurs propres recommandations, avant de signer le 11 juillet un manifeste demandant aux tutelles de santé « une clarification de leur position, dans l’intérêt des patients ».

Pierre Tattevin (Inserm), président de la SPILF, l’une des sociétés savantes concernées, revient sur ces recommandations, et met en garde contre les risques de sur-diagnostic. En effet, les traitements destinés à lutter contre la bactérie responsable de la maladie de Lyme sont lourds, et peuvent avoir eux-mêmes des conséquences néfastes sur la santé des patients.

De leur côté, Nathalie Boulanger (Université de Strasbourg), Sarah Bonnet (Inra) et Karen McCoy (CNRS) reviennent sur les risques réels de contracter la maladie. Elles nous expliquent que si les tiques sont effectivement porteuses de nombreux microbes, elles ne nous les transmettent pas forcément à chaque piqûre. En cas de piqûre, donc, la vigilance s’impose, mais ne doit pas le céder à la panique…

Bonne lecture !

Lionel Cavicchioli

Chef de rubrique Santé

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Suite à une piqûre de tique, il arrive que des diagnostics de maladie de Lyme soient établis de façon erronée. Shutterstock

Maladie de Lyme : attention au sur-diagnostic !

Pierre Tattevin, Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm)

En les soumettant inutilement à des traitements lourds ou en retardant l’identification de leur pathologie, le sur-diagnostic de la maladie de Lyme a des conséquences graves pour les patients.

Même lorsqu’une tique infectée par Borrelia a terminé son repas sanguin, il n’est pas certain qu’elle ait transmis la maladie. PxHere

Même piqué par une tique infectée, vous n’attraperez pas forcément la maladie de Lyme

Nathalie Boulanger, Université de Strasbourg; Karen McCoy, Centre national de la recherche scientifique (CNRS); Sarah Bonnet, Inra

Les tiques sont porteuses de nombreux microbes pouvant rendre malades l’être humain et les animaux. Mais elles ne les transmettent pas systématiquement lorsqu’elles piquent leurs victimes.

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  • Cette chaleur insoutenable qui menace les régions tropicales

    Marie-Noëlle Woillez, Agence française de développement (AFD); Didier Roche, Centre national de la recherche scientifique (CNRS)

    Si nous voyons en France les vagues de chaleur s’intensifier, leurs conséquences ne seront pas les mêmes dans les régions tropicales, qui connaissent déjà des températures difficilement supportables.

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