Sur son compte Instagram, l’écrivain Nicolas Mathieu finissait hier matin une de ses publications par ces mots touchants : « Les Parisiens, ça n'existe pas, sauf ce matin de gueule de bois où leur ville est percée d'un grand trou au milieu, un vide de fumée qui leur fait l'air drôle, emprunté, et les blesse tant qu'ils oublient de se presser. Un vide si vaste que tout à coup, c'est tout un pays qui est de Paris. »

Toute une ville, tout un pays et peut-être le monde entier, stupéfait face à la destruction partielle de ce symbole du sacré, de l’histoire et de la beauté. Comme s’il n’en restait que l’enveloppe, le décor, et que son coeur lui avait été ôté.

Lorsque l’émotion se fait si vive, il est indispensable de prendre du recul ; c’est pourquoi dans les jours qui viennent, nous publierons les analyses approfondies de nos contributeurs, pour saisir le phénomène dans ses dimensions patrimoniales, politiques, historiques, techniques, sociologiques et économiques.

Pour commencer, Anne Gombault (Kedge Business School) nous parle reconstruction créatrice, et Emmanuel Zenou (Burgundy Business School) se penche sur les vertus du financement participatif. On lira aussi l’analyse critique de la couverture en direct de ce drame par les chaînes télé par Guillaume Grignard (Université libre de Bruxelles).

Bonne lecture !

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