Une moisson de flammes

Depuis plusieurs semaines, les images d’incendies gigantesques consumant la forêt amazonienne nous parviennent, témoignant d’une situation dramatique aux multiples répercussions. Il y a eu l’épisode diplomatique du G7, qui a vu s’affronter Bolsonaro et Macron sur l’action à mener pour tenter de sauver des milliers d’hectares des flammes. Il y a eu la mobilisation citoyenne des Boliviens, aussi touchés par ces feux et réclamant de leur président Evo Morales qu’il protège mieux l’environnement.

Pour aller plus loin et tenter de comprendre les mécanismes qui sous-tendent en partie cette crise amazonienne, nous vous proposons ce jeudi une série de trois articles inédits. Ils évoquent plus particulièrement l’impact des pratiques agricoles sur les zones forestières tropicales : Christian de Perthuis (Université Paris Dauphine) revient ainsi sur le rôle des décisions politiques nationales en matière de déforestation, tandis que Julien Wolfersberger (AgroParisTech) s’interroge sur la pertinence économique de la politique brésilienne actuelle en faveur d’une agriculture extensive. Dans une analyse fouillée, Philippe Delacote, Antoine Leblois (Inra) et Julia Girard (Université Paris Dauphine) s’intéressent à la « déforestation importée » – provoquée par la France au Brésil – et aux moyens (vraiment) efficaces d’y remédier.

Pour compléter ces décryptages, retrouvez également certains de nos articles publiés ces dernières semaines, toujours à propos des forêts et sur leur capacité à faire face aux feux, plus intenses et plus récurrents à l’heure du changement climatique :

Bonne lecture !

Jennifer Gallé

Cheffe de rubrique Environnement + Énergie

À la une

80 % du soja utilisé en France est importé, et 50 % de ces importations proviennent du Brésil, où ce produit constitue le premier facteur de déforestation. En France, il sert essentiellement à l'alimentation du bétail. Shutterstock

Déforestation au Brésil : que fait vraiment la France ?

Philippe Delacote, Inra; Antoine Leblois, Inra; Julia Girard, Université Paris Dauphine – PSL

La stratégie nationale de lutte contre la déforestation importée est ambitieuse, mais manque de moyens et de cohérence avec la politique menée.

Des militants de Greenpeace manifestent le 23 août dernier au Chili. Sur la pancarte, on peut lire : « Bolsonaro, éteins l’incendie, sauve l’Amazonie ». Martin Bernetti/AFP

La déforestation au Brésil, une stratégie économique perdante ?

Julien Wolfersberger, Agro ParisTech – Université Paris-Saclay

L’agriculture extensive n’est probablement pas le moteur de croissance qui aidera le Brésil à long terme.

Un troupeau qui paît près de Novo Grosso, dans l’État du Para, au Brésil, avec en arrière-plan un pan de forêt brûlé, le 25 août 2019. Joao Laet/AFP

Derrière les feux de forêt, le rôle clef des politiques agricoles

Christian de Perthuis, Université Paris Dauphine – PSL

La protection des forêts tropicales est souvent sacrifiée à l’inconstance des politiques agricoles, et à la difficulté de concilier leur préservation avec la croissance économique.

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Conférence Santé en questions : « DYS-moit tout ! Comprendre les troubles de l'apprentissage », 12 septembre

101, rue de Tolbiac, Île-de-France, 75013, France — Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm)

« Le principe d'égalité de traitement en droit du travail», 19 septembre

Amphi de la Présidence de l'Université de Lorraine, 34 cours Léopold, Nancy, Meurthe-et-Moselle, 54000, France — Université de Lorraine

Journées européennes du patrimoine, MSH Paris Nord, 21 septembre

20 avenue George Sand, St-Denis la Plaine, Seine-Saint-Denis, 93210, France — Université Paris 13 – USPC

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