Message from the Head of School Message du directeur de l'école A Tribute to the Temporary The High Holiday prayers are punctuated by dichotomies or, as our younger students might call them, opposites. The liturgy speaks of sin and repentance, good and evil, holy and profane, new and old, life and death. These themes weave their way through the sacred words and remind us that during these Days of Awe, the world is in the balance between polarities. Every Elul I prepare for the upcoming holy days by reading through the Rosh Hashanah and Yom Kippur prayer book and listening to recordings of the tefillot. As I page through the Machzor I feel like I am visiting an old friend I see once each year, revisiting themes we have explored together time and again. There is something reassuring about hearing a story or a song repeated, especially by a familiar voice; this is why our children love to have their favourite books reread to them by their parents and teachers. In a world that feels unpredictable and unmoored, the familiar is a source of comfort and stability. There are moments when, in the midst of engaging a well-worn text, we are suddenly struck by a word or a phrase that had not previously caught our attention. These instances are arresting for we realize that while the source has not changed, we have, and wearing new lenses, fresh things come into focus. And so it was, this year, I noticed a new pair of contrasts in the high holiday prayers: temporary and eternal. The duality of temporary and eternal appears several times in the Machzor. In the Netana Tokef prayer the temporal nature of the human is juxtaposed to the eternity of the Divine: Morals are like the grass that withers, like a flower that fades, like a passing cloud… …but You, our God and Sovereign, are everlasting! Similarly, at the end of the Ki Anu Amecha, a poem that is part of our Akiva repertoire, we have a list of comparisons that ends with the topic of temporality: We are stubborn, and You, God, are easy-going We are full of sin, and You, God, are full of compassion Our days are like a fleeting shadow, and Your years, God, are unending. These verses remind us that, except for the Almighty, nothing is forever. In previous years, I glossed over these words as being part of the larger theme of God’s greatness. This year I saw something new: a reassurance that we need never worry that our situation on earth will be unending. In the past, the temporary nature of life seemed sobering if not frightening. This year, I welcome the prayers that say: this too shall pass. That which is everlasting belongs to the heavenly realm of God and the angels, and things we wish to last forever are indeed eternal: Divine presence, love, compassion, and grace. Everything else is ephemeral, and that is a good thing. Humans are mortal, the Machzor tells us, and mortality brings its blessings, chiefly the assurance that no problem is permanent. This idea was expressed beautifully by Rabbi Yaakov Yitzhak of Przysucha: The virtue of angels is that they cannot deteriorate; their flaw is that they cannot improve. Humanity's flaw is that we can deteriorate; and our virtue is that we can improve. As we enter these High Holidays let us remember that the gift of being human is that we, and our circumstances, can always improve. Life will always improve, and we always have the opportunity to improve ourselves, and make the world around us a better place. Blessings for a better year, and a year of God’s eternal grace. Rabbi Eric Grossman The Machzor I have used since my youth, off the shelf again for our annual encounter together. Un hommage au temporaire Les prières de la Grande Fête sont ponctuées de dichotomies, comme nos jeunes élèves pourraient les appeler, des oppositions. La liturgie parle du péché et de la techouva, du bien et du mal, de sacré et du profane, du nouveau et de l'ancien, de vie et de la mort. Ces thèmes se tissent à travers les mots sacrés et nous rappellent, qu'en ces jours de crainte, le monde est en équilibre entre les polarités. Chaque mois d'Elul, je me prépare aux jours saints à venir en lisant le livre de prières de Rosh Hashanah et de Yom Kippour et en écoutant les enregistrements des tefillot. En feuilletant le Machzor, j'ai l'impression de rendre visite à un vieil ami que je vois une fois par année et de revoir les thèmes que nous avons explorés ensemble à maintes reprises. Il y a quelque chose de rassurant à entendre une histoire ou une chanson répétée, surtout par une voix familière; c'est pourquoi nos enfants aiment que leurs parents et leurs enseignants relisent leurs livres préférés. Dans un monde qui semble imprévisible et sans repères, la familiarité est une source de confort et de stabilité. Il y a des moments où, alors que nous sommes en train de lire un texte bien connu, nous sommes soudainement frappés par un mot ou une phrase qui n'avait pas attiré notre attention auparavant. Ces moments sont saisissants, car nous réalisons que si la source n'a pas changé, nous, nous avons changé et en portant de nouvelles lentilles, des choses nouvelles apparaissent. Et c'est ainsi que cette année, j'ai remarqué une nouvelle paire de contrastes dans les prières des grandes fêtes: le temporaire et l'éternel. La dualité entre le temporaire et l'éternel apparaît plusieurs fois dans le Machzor. Dans la prière Netana Tokef, la nature temporelle de l'homme est juxtaposée à l'éternité de D-ieu : La morale est comme l'herbe qui se fane, comme une fleur qui se fane, comme un nuage qui passe... De même, à la fin du Ki Anu Amecha, un poème qui est dans le répertoire Akiva, nous avons une liste de comparaisons qui se termine par le thème de la temporalité : Nous sommes têtus, et Vous, D-ieu, Vous êtes facile à vivre. Ces versets nous rappellent que, sauf pour le Tout-Puissant, rien n'est éternel. Les années précédentes, j'ai ignoré ces mots comme faisant partie du thème plus large de la grandeur de D-ieu. Cette année, j'ai remarqué quelque chose de nouveau: nous ne devons jamais craindre que notre situation sur terre soit sans fin. Auparavant, la nature temporaire de la vie semblait nous faire réfléchir, serait autrement effrayante. Cette année, j'accueille les prières qui disent: "Cela aussi passera. Ce qui est éternel appartient au royaume céleste de D-ieu et des anges, et les choses que nous souhaitons voir durer éternellement sont en effet éternelles: la présence divine, l'amour, la compassion et la grâce. Tout le reste est éphémère et c'est une bonne chose. Les humains sont mortels, nous dit le Machzor, et la mortalité apporte ses bienfaits, principalement l'assurance qu'aucun problème n'est permanent. Cette idée a été exprimée par le rabbin Yaakov Yitzhak de Przysucha: La vertu des anges est qu'ils ne peuvent pas se détériorer; leur défaut est qu'ils ne peuvent pas s'améliorer. À l'approche des fêtes de la nouvelle année 5782, rappelons-nous que le don de l'être humain est de savoir qu'il a la possibilité de s'ameliorer peu importe les circonstances. La vie s'améliorera toujours et nous avons la possibilité de faire de ce monde un meilleur endroit. Bénédictions pour une année meilleure et une année de la grâce éternelle de D-ieu. Rabbin Eric Grossman Le Machzor que j'utilise depuis ma jeunesse, de nouveau sur l'étagère pour notre rencontre annuelle. |