En matière d’intelligence artificielle, le Vieux-Continent est à la traîne par rapport aux Américains (et leurs célèbres GAFA), mais aussi par rapport aux Chinois. Au moment où le Président russe Vladimir Poutine affiche sa volonté d’accélérer la cadence dans ce domaine, l’Union européenne a une carte à jouer, expliquent Florent Parmentier et Christian Dargnat (Sciences Po-USPC) : celle de la responsabilité.

L’Europe sait faire. Elle l’a prouvé, rappellent les deux auteurs, en parvenant à mobiliser la communauté internationale pour engager la bataille contre le dérèglement climatique. Dans le domaine de l’intelligence artificielle, l’UE pourrait notamment veiller à défendre nos droits face au risque de surveillance massive ou à protéger notre sécurité face à l’émergence des « robots tueurs ».

Pour l’heure, si les entreprises du Vieux Continent sont en retard, on omet souvent de préciser que certains programmes d’IA au sein des GAFA sont dirigés par des Européens, note Nicolas Miailhe. Ce chercheur de la Harvard Kennedy School of Government, qui interroge les implications sociétales et géopolitiques de l’intelligence artificielle, a lancé « The AI initiative », un débat participatif multilingue d’autant plus pertinent que l’IA ignore les frontières.

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