Le Canada est-il un pays divisé?, se questionnent, à la veille du 1er juillet et de la Fête du Canada, les professeurs Éric Montpetit, de l’Université de Montréal, et Loleen Berdahl, de l’Université de la Saskatchewan. Son histoire est en effet caractérisée par de vives tensions interprovinciales. Mais au sein même des provinces, les opinions divergent grandement, constatent les deux chercheurs. Sur 18 enjeux de politique - y compris les oléoducs et les symboles religieux – il existe les mêmes différences d’opinions d’une province et d’une région à l’autre. Ainsi, un Manitobain peut prôner la laïcité et un Québécois, souhaiter voir se réaliser Trans Mountain. « Le Canada fonctionne fort bien dans cette pluralité d'opinions et malgré ces conflits interprovinciaux. »

Tremblement de terre dans les relations cubano-canadiennes : le Canada ne délivre plus de visas directement depuis Cuba. Le personnel à l’ambassade canadienne à La Havane est réduit de moitié, à la suite de mystérieux problèmes de santé qui ont frappé des diplomates. Ce revirement met en péril des décennies de relations créatives et productives, nous rappelle Karen Dubinsky, de l’Université Queen’s, que ce soit au niveau de l’éducation, de la gastronomie, et de la musique. D’ailleurs, si vous allez faire un tour au Festival de Jazz présentement en cours, à Montréal, vous y entendrez de nombreux airs cubains, joués par de renommés musiciens en provenance de l’Île.

Autre sujet latino-américain cette semaine sur La Conversation : les élections au Guatemala. Marie-Dominik Langlois, de l’Université d’Ottawa, y a fait de nombreux séjours et nous rapporte l’humeur du pays alors que vient de se dérouler le premier tour des élections présidentielles. Malheureusement, écrit-elle, rien dans les résultats ne viendra changer grand-chose au climat de corruption, d’impunité et à la grande pauvreté, notamment celle des autochtones. Rien… sauf une candidate issue des mouvements communautaires autochtones, qui s’est hissée, contre toute attente, à la quatrième place. Le demi-million d'appuis à Thelma Cabrera, écrit Langlois, apportent un peu d’espoir. 

C’est une maladie terrifiante : l’Alzheimer. On assiste, impuissant, à la disparition d’un proche, bien avant sa mort. Depuis plus d'une dizaine d’années, des compagnies pharmaceutiques ont mené des centaines d’essais cliniques visant à trouver un traitement pour sinon guérir, du moins stopper la maladie, nous rappelle Étienne Aumont, doctorant en neurosciences à l’UQAM. « Toutes ces tentatives ont échoué », écrit-il. Les failles dans la compréhension des causes de la maladie et les défis posés par les essais cliniques animaux et humains rendent la recherche de traitement coûteuse et risquée. « En ce moment, la prévention est le meilleur moyen connu pour combattre la maladie. » Et elle connaît aussi des failles… 

On apprenait cette semaine que c'est le tandem italien Milan-Cortina d'Ampezzo qui accueillera les Jeux Olympiques d'hiver de 2026. Plusieurs villes intéressées s'étaient préalablement désistées, par peur des coûts et manque de soutien populaire. Parmi elles, Calgary, en Alberta, qui a tenu un référendum sur la question. « Le vote des résidents m’a été difficile à digérer », écrit la professeure Nicole W. Forrester, de l’Université Ryerson, une « olympienne très impliquée dans la promotion du sport au Canada ». Elle croit fermement aux bienfaits, pour une ville et un pays, d’accueillir les JO. Et elle prend pour exemple… Montréal, et un certain stade. « Si l’on tient compte de l’héritage tangible des jeux de 1976, le développement du sport, l’économie et les avancées en infrastructures, Montréal a beaucoup profité du fait d’en avoir été l’hôte », écrit-elle.

Un jeune sur quatre en reçoit et un sur sept en envoie : des sextos, soit l'échange de messages, de photos ou de vidéos à caractère sexuel. Or, les jeunes qui s'adonnent au sextage présentent plusieurs risques, rapporte une équipe de chercheurs dont fait partie Camille Mori, de l’Université de Calgary : multiples partenaires sexuels, davantage de consommation de drogues et d'alcool et troubles anxieux. Mais ne partons pas en peur, écrivent les chercheurs. « Plutôt que de condamner le sextage, parlons-leur ouvertement de sexualité et éduquons-les sur la façon d'être des citoyens numériques responsables. » 

Bonne lecture !