Toute la semaine, on a souligné à travers le pays la mort insensée de Canadiens lors de l’écrasement du vol PS752. Les universités ont été particulièrement touchées : de nombreux étudiants, diplômés et chercheurs figurent parmi les victimes. Nous revenons sur cette triste affaire, qui connaît de nouveaux rebondissements chaque jour (l’Iran serait maintenant prêt à remettre les boîtes noires de l’appareil), pour parler de l’absence de liens diplomatiques, depuis 2012, entre le Canada et l'Iran, legs de l’administration Harper. Selon Jeremy Wildeman, de l’Université Bath, cela nuit sérieusement aux Canadiens au Moyen-Orient. Comme l’illustre la tragédie du vol de l’Ukrainian Airlines, « le Canada est perdant en restant ainsi isolé ».

Plus tôt cette semaine, Aurel Braun, de l’Université de Toronto, y est allé d’une charge à fond de train contre le gouvernement iranien. « La mort de tant de civils, principalement des Iraniens, démontre la faiblesse et l’incompétence du régime, ainsi que son mépris impitoyable pour la sécurité de ses propres citoyens. » Après l’attaque contre les bases irakiennes, le ciel aurait dû être fermé à l'aviation civile. Une mauvaise décision parmi d’autres. Et pendant que l’image d’invulnérabilité du régime est à jamais ternie, les manifestants ont repris d'assaut la rue. À suivre. 

Les pénuries de médecins, que ce soit de spécialistes ou de généralistes, sont une réalité d’un bout à l’autre du pays. Récemment encore, les femmes sur le point d’accoucher dans un hôpital de l’Outaouais étaient invitées à se rendre à un autre établissement, à plus d’une heure de là. Or, il y a peut-être des médecins disponibles de l’autre côté de la rivière, en Ontario. Ils ne peuvent évidemment pas pratiquer au Québec, juridiction provinciale oblige. Et si le Canada adoptait un permis d’exercice national pour les professionnels de la santé afin de pallier aux pénuries régionales?, demande Marco Laverdière, de l’Université de Sherbrooke. L’idée est populaire auprès des médecins eux-mêmes, mais elle se heurte à des considérations juridiques, linguistiques et professionnelles.

Des espaces de coworking poussent un peu partout depuis 15 ans. Diane-Gabrielle Tremblay, de TELUQ, trace le portrait de cette petite révolution et s’interroge sur ce qui fait leur popularité, et qui en sont les membres. « Il s’agit clairement d’une nouvelle manière de travailler, avec possibilité de favoriser les échanges, la collaboration et le réseautage. »

La controversée série Goop Lab, bientôt sur Netflix, permettra à Gwyneth Paltrow de consolider la marque Goop, dont la valeur est estimée à 250 millions de dollars US. Selon les bandes-annonces que Timothy Caulfield, de l’Université d’Alberta, a pu voir, on y fera la promotion d’approches de bien-être « hors normes », « non réglementées » et vaguement « inquiétantes » (lire : non éprouvées par la science). Or, la propagation de ce genre de désinformation sur la santé engendre de fausses croyances et des comportements nocifs, écrit Caulfielfd. « C’est l'âge de la désinformation et cette émission est susceptible d’amplifier le bruit et la confusion du public sur la façon de vivre sainement. »

Il faut boire de l’eau quotidiennement, beaucoup d’eau, entend-on partout. Mais l'eau plate peut être… plate, justement. Or, sa version gazeifiée peut aussi vous aider à rester hydraté tout en étant une alternative savoureuse. Mais l'eau pétillante est-elle sécuritaire? Pas tout à fait… en tout cas pas pour vos dents, explique Nicola Innes, de l’Université de Dundee.

Un adulte sur cinq utilise un bracelet connecté lorsqu’il fait du sport (nombre de pas, distance, fréquence cardiaque), voire lorsqu’il dort. Or, les gens n'obtiennent pas toujours la bonne information ni le bon « crédit » pour leurs efforts, explique Katie Siek, de l’Université Indiana, qui se désole de l'impact de ces mauvaises données  sur la recherche, qui utilise abondamment ces appareils connectés. 

En terminant, nos partenaires de The Conversation France se penchent sur le phénomène de la « tourismophobie », souvent engendrée par les comportements déviants ou extravagants de certains touristes, qui perdent parfois, on le sait, leurs inhibitions lorsqu’ils sont en vacances.

Bonne lecture !