« Le bonheur est-il cet objectif suprême que nous devrions tous nous efforcer d’atteindre ? », s’interrogent les sociologues Eva Illouz (Hebrew University of Jerusalem) et Edgar Cabanas (Max Planck Institute).

À en croire les multiples injonctions à être heureux – prendre soin de soi, se faire du bien, cultiver son corps et son esprit –, la recherche du bonheur régit désormais nos vies… et nos porte-monnaie. Or, d’après ces chercheurs qui ont disséqué ce phénomène dans leur ouvrage Happycratie. Comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies (éditions Premier Parallèle), paru en français le 23 août, un autre élément, plus insidieux, est aussi à prendre en compte : « le rapport entre la poursuite du bonheur et les modalités d’exercice du pouvoir dans les sociétés capitalistes néolibérales ».

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Si les rêves d’ailleurs s’envolent pour beaucoup à l’approche du mois de septembre, le dépaysement ne fait que commencer pour les étudiants inscrits en échange Erasmus. L’occasion de s’interroger avec la sociologue Magali Ballatore sur les bénéfices du célèbre programme européen en termes d’ouverture culturelle. Et de comprendre que cette « génération Erasmus » dont on parle souvent se décline en fait au pluriel.

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