2009, lors des championnats du monde d’athlétisme de Berlin. Sur la piste du 100 mètres, Usain Bolt pulvérise son propre record du monde de… 11 centièmes. Un immense moment de sport pour une fraction de seconde, microtemps négligeable mais qui a fait la différence. En positif, sur le moment, pour Bolt le champion, mais par la suite, en négatif. Car l’entraînement des athlètes de haut niveau s’effectue au prix d’efforts surhumains qui rendent précaire leur équilibre physique. Avec des exercices extrêmes, le risque de blessure est omniprésent. Le sprinteur jamaïcain a payé l’addition en 2016 : il n’a pas pu gagner la dernière course de sa carrière aux Jeux olympiques.

De quoi faire réfléchir les sportifs et leurs coachs. La clé du succès ne se trouve peut-être pas uniquement dans le travail acharné. Des scientifiques du sport préconisent plutôt un entraînement spécifique pour chaque athlète, explique Gaël Guilhem, directeur du laboratoire Sport, Expertise et Performance à l’INSEP (Institut national du sport de l’expertise et de la performance). Son équipe utilise l’imagerie médicale pour comprendre finement l’anatomie et la physiologie des sportifs et ainsi proposer des programmes visant à améliorer ses points faibles et minimiser le risque de blessures. Un travail qui porte déjà ses fruits et qui, on l’espère, fera briller la France aux JO 2024 à Paris !

Bonne lecture.

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