Où en sont les femmes, dont on célébrait hier la Journée internationale ? La Conversation s’est notamment attardée sur leur place dans les sciences. Les statistiques restent impitoyables : elles ne forment que le tiers des scientifiques dans le monde, et ces chiffres cachent leur quasi-absence de certains secteurs, comme l’intelligence artificielle ou le génie informatique. La professeure de neuroéthique Judy Illes, de l’Université de la Colombie-Britannique, engagée durant toute sa carrière dans la promotion des femmes dans les sciences, lance un cri du cœur : « il faut un effort mondial ». 

De leur côté, des jeunes chercheures et doctorantes, menées par Lara Gautier, de l’Université de Montréal, se sont intéressées à un sous-groupe de femmes encore plus pénalisé : les scientifiques francophones issues des pays en développement. Elles publient moins que leurs consoeurs des pays anglophones, sont moins reconnues et surtout, proportionnellement moins nombreuses. Comment accroître leur nombre et surtout, faire entendre leurs voix ?  

Toujours dans l’esprit du 8 mars, Stuart J. Murray, de l’Université Carleton, et un groupe de chercheurs, parmi lesquels Denise Medico et Simon Corneau, de l’UQAM, s’interrogent sur les impacts du mouvement #MeToo sur le sexe et ses plaisirs. « Ces deux notions semblent fortement engluées dans le lexique moral qui domine dans les médias, sociaux ou autres. » Il est temps de parler du plaisir, écrivent-ils.

Enfin, qui est la femme la plus puissante de l'univers ? Eh! oui, il s'agit de Capitaine Marvel, la première superhéroïne jamais créée par les studios Marvel. Arrivée sur les grands écrans le 8 mars, on la verra lutter, comme tous les autres superhéros de la série (qui compte 21 épisodes), contre les méchants de la galaxie…

Dans un autre registre, celui de la santé, le professeur Langis Michaud, de l’Université de Montréal, qui a écrit pour La Conversation un article fort remarqué sur la myopie, revient cette fois pour expliquer ce qu’est le glaucome, ce tueur de vision silencieux, comme il le dit. Silencieux, car comme l’hypertension, c’est une maladie sournoise qui se développe sans causer de signes cliniques au patient. Et ses conséquences sont terribles: il peut mener à la cécité. 

Vous revenez peut-être des plages du Sud, semaine de relâche oblige, ou songez à y aller… Eh bien, attention à la noyade! Il semble que les voyageurs peuvent être atteints d’un mal appelé « cerveau touristique », et qui leur fait prendre des risques inconsidérés quand vient le temps de mettre leurs orteils à l’eau. « Les touristes sont trois fois moins susceptibles de faire des choix de baignade sécuritaires que les résidents », écrit Chris Houser, de l’Université Windsor. Ils connaissent peu les plages où ils s'aventurent et en sous-estiment les dangers. Pression des pairs et consommation d’alcool accentuent leur témérité. 

Enfin, il faut parler de l’Algérie, où ça ne décolère pas depuis l’annonce que le président Bouteflika, 82 ans, malade et invisible depuis des mois, se représentait pour un énième mandat. Hier encore, des centaines de milliers de personnes ont manifesté dans tout le pays. Nous vous invitons à lire ces trois articles publiés par notre partenaire The Conversation France, sur la renaissance de la société civile, traumatisée par les « années noires », qui ont fait des milliers de victimes, sur les signes du début de ce qui est, peut-être, une révolution, et sur les femmes, très présentes aux manifestations, qui revendiquent leur place dans l’espace public, une bataille qui s’annonce longue! Demain, dimanche, les Québécois d’origine algérienne se donnent à nouveau rendez-vous devant le Consulat algérien, à Montréal. Nous y reviendrons la semaine prochaine.

Bonne lecture !