Il ne faut pas fumer, ne pas boire plus de dix verres d’alcool par semaine et ne pas faire l’amour sans préservatif si on ne connaît pas son ou sa partenaire depuis longtemps. Il faut faire de l’exercice, manger des légumes et mettre des bouchons d’oreille si on va à un concert de rock. Les dictats des agences sanitaires pleuvent sur nos têtes… au point qu’on finit par se demander s’il ne vaudrait pas mieux renoncer définitivement à notre santé pour pouvoir, au moins, profiter de la vie.

Alors quand un médecin de santé publique se pose lui-même cette question, on peut espérer davantage d’indulgence pour nos petites faiblesses dans les messages que nous recevrons à l’avenir. Laurent Chambaud, directeur de l’École des hautes études en santé publique (USPC), suggère en effet de réintroduire la notion de plaisir dans les campagnes visant à changer nos comportements. Il encourage les citoyens à adapter les règles édictées par les experts en fonction du contexte dans lequel ils vivent, et les experts à discuter de ces règles avec les citoyens.

À votre santé !

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