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Libye : soutenir la société civile dans sa campagne pour la gestion transparente des ressources naturelles

La Libye est incroyablement riche en ressources naturelles et se trouve parmi les dix premiers pays du monde pour ses réserves de pétrole. Le pays est également très dépendant de ce pétrole, qui représente 90% des revenus du gouvernement.

Sous la dictature de Kadhafi, les recettes pétrolières n’étaient pas abondantes, mais soutenaient plutôt un régime sur la défensive.

Maintenant, c'est l'occasion pour les Libyens de transformer la malédiction de leurs ressources naturelles en bénédiction.

Ci-dessous, est présenté un blog écrit par notre coordonnatrice MENA, Diana Kaissy, sur un récent atelier PCQVP organisé avec le concours de Revenue Watch à Tripoli.

Dans le cadre de notre stratégie visant à développer et élargir notre portée dans la région MENA, nous avons organisé, en partenariat avec RWI, un atelier de réflexion de deux jours à Tripoli, en Libye, en ciblant un groupe choisi de près de 20 organisations de la société civile, intéressées à promouvoir la transparence dans le secteur de l'industrie extractive en Libye.

Mme Sophia Harding, responsable de programme de PCQVP International, ainsi que Diana Kaissy, coordonnatrice PCQVP MENA, ont présenté aux participants les tendances en matière de transparence dans le secteur extractif et la chaîne de valeur de ce secteur, en utilisant un voyage PCQVP comme étude de cas afin de mettre en évidence l'importance d’un plaidoyer stratégique ciblé et collectif, en promouvant un ordre du jour quant à la transparence des industries extractives.

Les participants étaient impatients de connaître les différentes étapes à entreprendre en vue de constituer une coalition, et les présentateurs ont évoqué les défis et les pièges de travail au sein des alliances, et certaines considérations à prendre en compte lorsque l'on envisage l'établissement d'une coalition. 

Une séance d'introduction concernant l'ITIE et les nouvelles normes qui ont été adoptées en mai dernier a été suivie d’une session Questions et Réponses spéciale organisée par Eddie Rich du Secrétariat International de l'ITIE.

Un consensus général s'est dégagé parmi les participants quant aux avantages de former une coalition au niveau national, et l'atelier s'est terminé avec les participants qui ont soumis le cadre de travail de deux plans réalisables à suivre en tant que coalition.

Des réunions de suivi ont été menées avec plusieurs participants afin de déterminer un calendrier pour les actions en plaidoyer des OSC en Libye.

Portails de la transparence et l'ITIE au Timor-Leste - évaluation de Luta Hamutuk

Bien qu’il soit l'un des pays les plus pauvres de l'Asie-Pacifique, le Timor-Leste est riche en ressources naturelles. Il est également très dépendant de ces ressources, avec des revenus pétroliers contribuant à 89% du budget du gouvernement en 2011. Cette situation rend le Timor-Leste plus dépendant du pétrole que le Koweït.

Les recettes pétrolières peuvent potentiellement jouer un rôle majeur dans le changement des conditions de vie des citoyens timorais. Les organisations de la société civile ont fait campagne pour une gestion plus ouverte et plus transparente des ressources naturelles.

S’agissant de la transparence, le Timor-Leste a fait des progrès significatifs. Souvent présenté comme le préféré de l'ITIE, en 2010, il est devenu le premier pays d'Asie-Pacifique à obtenir le statut de pays conforme. En 2011, le gouvernement a lancé un portail de la transparence qui présente des données en temps réel, en anglais, en portugais et en tétoum concernant les dépenses de l'État, lesquelles peuvent être consultées par le public via un site Web.

Mais cette transparence accrue conduit-elle à une responsabilisation plus soutenue et à une participation plus élevée des citoyens ?

Luta Hamutuk, une ONG au Timor-Leste et membre du PCQVP, a effectué une évaluation du portail de la transparence et de la diffusion des rapports de l'ITIE. Mettant l'accent sur les districts de Lautem, Baucau, Dili, Aileu, Ermera, Bobonaro et Liquisa, les membres de Luta Hamutuk ont interrogé les parties prenantes, y compris les administrateurs de district, les administrateurs de sous-district, des étudiants, des chefs de village, des représentants des jeunes, des entreprises, des partis politiques, des ONG locales, des enseignants / professeurs et les communautés. Par l’entremise de cette évaluation, Luta Hamutuk a cherché à examiner la participation des citoyens dans la gestion des ressources naturelles au niveau des districts, des sous-districts et des villages.

L'une des principales conclusions est que de disposer d’un portail en ligne publiant des informations financières est une chose, mais avoir des gens qui l’utilisent en est une autre. 95% des personnes interrogées dans le cadre de l'évaluation ont déclaré qu'elles n'étaient pas sûres de savoir comment accéder ou utiliser le portail.

Les défis d'infrastructure apportent la preuve de la présence d’obstacles importants ici – Le Timor-Leste a une faible couverture Internet avec moins de 1% de la population ayant un accès en ligne et même les autorités gouvernementales au niveau local ont eu des difficultés à être en ligne pour accéder au portail. En plus d'être capable physiquement (ou électroniquement) d’accéder à l'information, les utilisateurs doivent acquérir les compétences nécessaires pour enregistrer et comprendre les données.

S’agissant de la diffusion des rapports de l'ITIE, le tableau n'était pas des plus idyllique. Luta Hamutuk a constaté que les informations atteignent rarement les niveaux locaux. Lorsque les autorités locales ne disposaient pas de connaissances de l'ITIE, elles ont trouvé que les rapports étaient difficiles à comprendre du fait de la complexité des termes utilisés.

Sur la base de ses évaluations, Luta Hamutuk a proposé une série de recommandations:

Elle suggère que le gouvernement s'engage dans le renforcement des capacités des leaders locaux, des jeunes et des communautés afin qu'ils puissent apprendre à utiliser le portail de la transparence, ainsi qu‘à améliorer l'accessibilité à Internet, en particulier pour les collectivités locales.

Dans chaque village, il est recommandé qu'un centre d'informations soit mis en place, afin de faciliter la diffusion de l'information contenue dans le portail de la transparence, en particulier les informations relatives au budget de l'État.

En ce qui concerne la diffusion des rapports de l'ITIE, Luta Hamutuk a demandé que les rapports de l'ITIE soient simplifiés. L’ONG a également recommandé que le groupe de travail de l’ITIE et le ministère du Pétrole et des Ressources naturelles travaillent conjointement avec le Secrétaire d'État de la Communication Sociale afin de publier régulièrement des rapports de l'ITIE via les médias sociaux, la télévision, la radio et la presse écrite.

Le Timor-Leste a réalisé d'importants progrès en ce qui concerne les mesures de transparence, mais pour veiller à ce que les ressources naturelles soient offertes à tous, ce pays doit réaliser un nouveau bond en avant dans le but de traduire cette transparence en davantage de responsabilisation.

L'image provient de Flickr, et est prise par Jonathan Werve, Global Integrity Watch

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Promouvoir la nouvelle norme ITIE 2013 en Irak

Suite à l'adoption de nouvelles normes de l'ITIE à Sydney en mai dernier, le Revenue Watch Institute, en collaboration avec Publish What You Pay (Publiez ce que vous payez), a organisé un atelier de 3 jours à Erbil, Irak (6-8 juin) qui a accueilli 20 des plus puissantes gouvernances des industries extractives axées OSC irakiennes.

L'atelier s’est concentré sur la question de la garantie qu’une société civile est la première à définir la façon dont la nouvelle norme ITIE doit être interprétée en Irak. Pour ce faire, l'atelier visait à aider la société civile à élaborer une stratégie pour promouvoir l'adoption rapide de la nouvelle norme ITIE afin que les prochains rapports ITIE Irak soient aussi complets que possible et reflètent les nouvelles normes.

À relever lors de cet atelier : la présence de plusieurs OSC basées au Kurdistan irakien qui étaient désireuses de promouvoir une participation plus rigoureuse de leur gouvernement dans le processus de rapports de l'ITIE. L'atelier fait partie d'un programme plus vaste soutenu par le gouvernement américain centré sur la mise en œuvre de la nouvelle norme ITIE et la consolidation des acquis en matière de transparence réalisés dans le secteur.

La plupart des participants à cet atelier ont été impliqués dans la promotion des règlements de l'ITIE 2011 et ont apporté leur contribution aux rapports de 2009 et 2010 de l’ITIE. Avec le nouveau statut de conformité de l'Irak et deux rapports qui seront publiés d'ici la fin de l'année, les participants ont tenu à appliquer les normes 2013 de l'ITIE et à les utiliser pour analyser les rapports à venir afin d’obliger le gouvernement à rendre des comptes.

Merci à Diana Kaissy pour cet article