Demain, en soirée en Europe, en après-midi chez nous, on connaîtra les résultats des élections européennes. Plus de 400 millions de citoyens de 28 pays votent depuis jeudi et jusqu'à dimanche pour élire les membres du parlement européen. Des élections souvent perçues comme de second ordre, car moins importantes que les législatives nationales. Cette année, les électeurs oscillent entre indifférence et sentiment d’incompétence, écrit Laurie Beaudonnet, professeure de science politique à l’Université de Montréal, qui a tâté le pouls de citoyens français, belges et portugais avec ses collègues chercheurs du réseau RESTEP. Ces élections sont souvent l’occasion de voter « avec son cœur » ou « avec ses pieds », constate-t-elle, et offrent un bon aperçu de l’humeur des citoyens. « Confrontée au Brexit et à la montée du populisme, l’Union européenne vacille sur ses fondations, un peu plus de soixante ans après la signature du Traité de Rome », peut-on lire sur The Conversation France, dans cet article qui analyse plusieurs enjeux de ces élections.

Après avoir appris que nous n’avons que 300 gènes différents des souris, voilà qu’en matière de sexualité, soyons humbles à nouveau, nous sommes comme des rats. En effet, lorsqu'il est question d’activité sexuelle – et peut-être même d’orgasme – les rats ont des réactions physiologiques semblables à celles des humains, constate le professeur de neuroscience Gonzalo Quintana Zunino, de l’Université Concordia, le même chercheur qui a écrit un article très lu sur le fossé orgasmique. Si une bonne part de ce qui se produit dans le cerveau durant l’orgasme chez l’humain demeure un mystère, des décennies de travaux scientifiques, notamment sur les animaux, ont contribué à percer certains secrets. « Un modèle animal de l’orgasme permettrait aux scientifiques d’explorer les raisons pour lesquelles certaines personnes ont de la difficulté à atteindre l’orgasme et de concevoir en conséquence des interventions comportementales et pharmacologiques », écrit Quintana Zunino. 

Une nouvelle vie pour le Special K ! En effet, la kétamine, anesthésique et drogue festive illicite dont le petit nom est le même que celui de la céréale, fait maintenant un retour en clinique. De nouvelles études indiquent que cette drogue peut offrir un soulagement rapide – et à long terme - des principaux symptômes associés à la dépression sévère, notamment les idées suicidaires, écrit Brett Melanson, doctorant en neuroscience à l’Université de Guelph. Ces nouvelles recherches vont sûrement ouvrir de nouvelles voies pour comprendre et traiter les maladies mentales, estime-t-il.

Le professeur émérite John Bergeron, de l’Université McGill, rappelle les ravages que causaient la polio jusqu’à tout récemment, et comment seul le vaccin, « qui découle d’un travail colossal de recherche » demeure efficace jusqu’à ce jour. Et comme pour la polio, nous n’avons présentement aucun moyen de guérir les patients infectés par la plupart des virus, dont celui de la grippe. La vaccination annuelle représente le seul moyen de limiter sa propagation. « Malheureusement, les récents mouvements anti-vaccination rendent cet objectif plus difficile à réaliser », déplore John Bergeron, qui salue les progressions dans la recherche d'une nouvelle génération de médicaments qui protégera non seulement contre le virus de la grippe, mais aussi de souches mortelles contre lesquelles aucune défense n’est encore disponible.

Le réchauffement de la planète a un effet inattendu : il favorise la croissance des forêts sous-marines de l'océan Arctique, notamment le varech, écrit Karen Filbee-Dexter, chercheuse en écologie marine à l’Université Laval. Les conditions côtières dans l’Arctique changent radicalement. À mesure que les eaux se réchauffent et que la banquise s’amenuise, davantage de lumière atteindra le fond des océans, et les plantes marines en profiteront. « Cette ressource accrue pourra fournir un revenu nécessaire aux communautés nordiques dont les moyens de subsistance sont menacés par le changement climatique », note Filbee-Dexter.

Afin de combattre ces dérèglements climatiques, les interventions publiques ciblent de plus en plus les individus, nous rappelle cet article publié par The Conversation France. On encourage certaines pratiques – prendre les transports en commun, manger des fruits de saison – et en décourage d’autres. « Mais cette approche comportementaliste des politiques publiques montre ses limites et ses dérives », dont celle de désigner les individus comme premiers responsables des désordres à résoudre. « L’action individuelle est-elle de même portée que la modification des infrastructures, des marchés, des normes ou des techniques ? » Posez la question, c’est y répondre.

Bonne lecture !