80 000 euros par an et par patient : c’est le prix du Keytruda, un nouveau médicament autorisé en France pour combattre le mélanome, un cancer de la peau. La facture réglée par l’assurance-maladie pour les médicaments contre le cancer s’alourdit chaque année de 200 millions d’euros supplémentaires, souligne Thierry Philip, président de l’Institut Curie et professeur en oncologie à l’Université Lyon 1. En cause : les tarifs croissants pratiqués par les laboratoires pharmaceutiques pour les molécules innovantes. « L’inflation continue, de sorte qu’arrivera forcément le moment où l’accès de tous les patients aux anti-cancéreux innovants ne sera plus possible », avertit le médecin.

Puisque le système de régulation du prix des médicaments ne régule plus, il faut le changer, estime-t-il. Plusieurs candidats à l’élection présidentielle, déjà, brandissent la menace de la « licence d’office », une sorte d’article 49.3 qui viendrait imposer la baisse des prix aux industriels. D’autres voies sont possibles, pour Thierry Philip. Par exemple l’instauration d’un comparateur à l’échelle internationale, qui mettrait en évidence les différences de prix d’un pays à l’autre.

Bonne lecture !

Contactez-nous Ici pour faire annoncer votre événement.

Pour les possibilités de parrainage, écrivez-nous Ici