Un 22 mars peut en cacher un autre. Cinquante ans après le début du mouvement étudiant, à Nanterre, la France va connaître ce jeudi une journée de mobilisation importante contre les réformes du gouvernement. Les regards se focalisent sur la SNCF, mais un autre texte mérite attention : la réforme constitutionnelle, en cours de discussion. L’occasion, pour Luc Rouban (Sciences Po-USPC), de mettre en lumière la métamorphose du « macronisme ».

Décidé à renouveler la façon de faire de la politique, le candidat d’En marche avait promu, durant sa campagne, une approche horizontale, associant tous azimuts militants et réseaux sociaux. Mais, sitôt parvenu au pouvoir, le Président Macron a adopté une démarche verticale, plébiscitée par une partie importante de ses électeurs, comme le remarque l’auteur, chiffres à l’appui.

Cette volonté de rendre plus efficace l’action gouvernementale correspond certes à l’attente d’une partie non négligeable des Français, exaspérés par une forme de paralysie de l’exécutif. Mais elle risque de heurter un autre pan de l’opinion, attaché à la concertation. Or, comme le montre l’enquête du Cevipof décryptée ici par Luc Rouban, ces deux France pèsent quasiment le même poids. Les ingrédients du conflit sont réunis.

Bonne lecture !

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