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N° 17 - Janvier 2017
En intro. | C’est toujours ça d’appris | Ca vous regarde | Ca se laisse dire | Ca bouge |
 

En intro.

 

La Concertation Aide alimentaire : 10 ans plus tard…


Quand j’ai donné à manger aux pauvres, on m’a traité de saint.
Quand j’ai demandé pourquoi ils avaient faim, on m’a traité de communiste.

Dom Elder Camara

L’aide alimentaire, ce reliquat caritatif d’un autre siècle, est-elle vraiment encore nécessaire dans un pays européen riche et hyper-développé ?

Il y a dix ans, nos membres, tant bruxellois que wallons, nous interpellaient à propos de l’aide alimentaire. Ils constataient que la demande ne faisait que croître, qu’ils en étaient parfois réduits à acheter de la nourriture avec leurs fonds propres, que leurs travailleurs – des assistants sociaux diplômés – passaient leur temps à pousser des caddies dans les allées des Colruyt ou à confectionner des colis de vivres… Ils constataient qu’ils ne pouvaient pas répondre à toute la demande et s’interrogeaient sur le sens politique de cette rustine qu’ils collaient jour après jour sur une jambe de bois… Ils trouvaient incroyable et scandaleux que l’aide alimentaire, ce reliquat caritatif d’un autre siècle, soit encore nécessaire dans un pays européen riche et hyper-développé…

Dix ans plus tard, la demande n’a fait, hélas, que croître. Et par la force des choses, face à cette demande explosive, le secteur s’est un peu mieux organisé…

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C’est toujours ça d’appris

 
 
 

Des infos ou des chiffres intéressants
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Ca vous regarde

 
 
 

Ici, on parle de vous et de nous…

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Ca se laisse dire

 
 

Ca bouge

 
 
 

Des initiatives d’ailleurs et d’ici
(qui peuvent donner des idées ici et ailleurs...)

L’allocation universelle, le revenu de base, la dotation inconditionnelle d’autonomie ou bien encore le revenu social garanti, comment qu’on l’appelle, a intégré bien plus vite le champ des partis politiques que ne le pensaient sans doute ses promoteurs, au nombre desquels figurent en bonne place deux Philippe belges : Philippe Van Parijs et Philippe Defeyt. Lancée, ou à mieux dire réactualisée, à l’UCL dans les années 1980 - celles où le néolibéralisme expérimenté dans le Chili de Pinochet déploya planétairement ses ailes sous l’impulsion de Maggy Thatcher et Ronald Reagan et créa dans la foulée toute une génération de yuppies et de golden boys - l’idée d’un revenu à vie inconditionnel est désormais complètement banalisée et devenue fort acceptable d’un point de vue politique, tant il est vrai que le concept peut se défendre d’un point de vue de droite (même extrême) ou de gauche (même radicale). On peut y voir, selon l’endroit où l’on place son curseur, une manière de mieux répartir les richesses, de retrouver du temps pour soi, de gagner en autonomie ou de séparer l’emploi du travail mais on peut aussi y trouver l’occasion de baisser le coût du même travail, de rétablir de la compétitivité, voire d’inciter les chômeurs ou les allocataires à faire preuve d’initiative et de responsabilité, comme dans tout bon Etat social actif. C’est d’ailleurs un peu ce qui se passe pour l’instant en Finlande, un pays où la majorité gouvernementale est constituée d’une coalition de droite intégrant le parti souverainiste et identitaire des Vrais Finlandais et qui a décidé de lancer le 1er janvier dernier une sorte d’opération test pour 2016 et 2017 auprès de 2000 chômeurs indemnisés - tirés au sort et âgés d’entre 25 et 56 ans - qui recevront chaque mois la somme de 560 euros, non pas en complément mais en remplacement de leur allocation chômage. Si le montant des indemnités chômage était plus élevé que ces 560 euros (dans un pays où le revenu moyen dépasse les 2.200 euros tout de même) le montant sera compensé d’autant et la couverture santé ainsi que la subvention logement seront de toute façon maintenues. Comme on le voit, ce « revenu universel » est donc une opération temporaire et ne semble pas être autre chose qu’un avatar des politiques anti-chômage (ou anti-chômeurs dirait certains) promues par d’autres gouvernements européens. Juha Sipilä, le Premier ministre finlandais, par ailleurs partisan des politiques d’austérité, se dit pour sa part convaincu que « cette mesure incitera les Finlandais à être plus entreprenants et mobiles et que la réforme répond aux évolutions du marché du travail, plus instable qu’auparavant ».

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