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N° 13 - Avril 2016
En intro… | C’est toujours ça d’appris | Ca vous regarde | Ca se laisse lire | Ca bouge |
 

En intro…

 

Betty Nicaise avait souhaité réagir, sur la Première (RTBF), aux attentats du 22 mars dernier.
Elle a, dans cette urgence, rédigé un texte que nous prenons pour nôtre à la FdSS.
Nous avons souhaité aussi vous le partager.

Daesh recrute chez nous des jeunes sans repères, sans projets, sans lien avec le monde qui les entoure. Des jeunes dont les parents sont souvent eux-mêmes complètement dépassés... Si nous voulons lutter contre le terrorisme, c'est contre cette désaffiliation que nous devons lutter.

Ce n'est pas un travail spectaculaire, cela ne se fait pas à coups de policiers et de militaires dans les rues, à coups de prolongations des délais de garde à vue, à coups de renvoi des "étrangers" "chez eux". Cela ne se fait pas à coups de grandes déclarations autoritaires. C'est un travail de fond, un travail patient, un travail de longue haleine et de discrétion.

Ceux qui nous gouvernent ne sont pas intéressés par ce travail, le travail à longue échéance. Leur échéance à eux, c'est la réélection. Et pour être réélu, il faut se montrer, prendre des mesures spectaculaires et emporter l'adhésion de ceux (nombreux) qui sont convaincus par les simplifications outrancières.

Beaucoup de gens font déjà ce travail de fond (alphabétisation, accompagnement social, aide alimentaire, écoles de devoirs, groupes d'entraide, et j'en passe beaucoup), quotidiennement, discrètement. Ils travaillent dans ce que l'on nomme chez nous "l'associatif". Ils pourraient en faire beaucoup plus, ils ont des projets plein la tête, ils sont en prise directe avec le terrain et les mille petits faits et méfaits du quotidien de ces jeunes, de ces précarisés, de ces désaffiliés... Ils ont des idées plein la tête et la connaissance de ce qu'il faudrait faire. Mais ils n'en ont pas les moyens.

Car l'associatif, sur qui retombe le poids de l'aide aux plus affaiblis et du tissage du lien social, l'associatif est exsangue, il ne cesse de réclamer des moyens pour faire le travail que lui confie le politique. On lui répond qu'il n'y a pas de moyens. Des moyens, il y en a pour les grandes mesures coups de poing, mais pas pour ça.

Demain, on confiera encore plus de boulot à l'associatif, c'est sûr. Mais pas les moyens qui vont avec. Car l'associatif travaille patiemment sur le long terme et le long terme ne concerne pas ceux qui nous gouvernent.

Betty Nicaise

 

C’est toujours ça d’appris

 
 
 

Des infos ou des chiffres intéressants
(Dont on a beaucoup parlé ou pas du tout...)

 

Ca vous regarde

 
 
 

Ici, on parle de vous et de nous…

  • La démarche anti démarcheurs, une campagne à votre porte... Lire plus >>
     
  • L’avenir de Soli Food marqué d’une croix rouge... Lire plus >>
     
  • La meilleure façon de donner, un forum wallon... Lire plus >>
     
  • La question du bénévolat, une formation volontaire... Lire plus >>
     
  • Les tensions et la bonne gouvernance, une plénière employeurs... Lire plus >>
     
  • Une démission, une arrivée, la vie des CAP... Lire plus >>
     
  • Les Actes pionniers du Cass, une bonne action sociale... Lire plus >>

 

Ca se laisse lire

 
 
 

Des choix de livres, des livres de choix

Cette fois, ce ne sera pas un livre, mais une collection tout entière. Qu’on aime bien. Qui ne coûte pas cher. Et qui n’est pas qu’une collection de livres. Mais aussi un site Internet participatif. « Raconter la vie » est un projet lancé voici maintenant trois années par l’historien et sociologue français Pierre Rosanvallon avec les éditions du Seuil. Et dont l’ambition n’est rien moins que « de créer l’équivalent d’un Parlement des invisibles pour remédier à la mal-représentation qui ronge le pays ». Raconter la vie veut ainsi  « répondre au besoin de voir les vies ordinaires racontées, les voix de faible ampleur écoutées, les aspirations quotidiennes prises en compte ». De sorte que si la collection passe commande à des grands noms de la littérature, comme Maylis de Kerangal  - qui vient d’y publier « Chemin de tables »  sur les dessous des cuisines de restaurants-, elle accueille aussi (mais uniquement en ligne ») des récits d’inconnus rapportant leurs expériences au travail, leurs récits de migration ou leurs trajets de création ou de militantisme… Au total, une façon passionnante de revisiter la parole singulière et de créer des communs. Et donc chacun peut s’emparer…

Raconter la vie :  http://raconterlavie.fr
Et pour exemple de livres trouvables en librairie  :
« Un chemin de tables », Maylis de Kerangal, 112 pages, 2016, environ 8 euros
ou «Regarde les lumières, mon amour » de Annie Ernaux, 80 pages, 2014,  environ 6 euros

 

Ca bouge

 
 
 

Des initiatives d’ailleurs et d’ici
(qui peuvent donner des idées ici et ailleurs...)

Lorsque les réfugiés de Syrie sont arrivés par chez nous il y a quelques mois, on a beaucoup parlé des sans-abri. « C’est scandaleux, les réfugiés on les aide, mais qui soutient nos sdf belges ? Personne ! » a-t-on ainsi entendu de-ci de-là… Ah ça, on n’avait jamais connu une telle vague de solidarité avec les gens de la rue. Eh bien, afin de vérifier ce qu’il en est vraiment de cette attention et de cette bienveillance portée aux sans-abri, nous sommes allés faire un tour dans l’envers des bonnes pratiques, dans cet univers des idées à ne pas reprendre ni imiter.

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