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N° 20 - Novembre 2017
C’est toujours ça d’appris | Ca vous regarde | Ca se laisse lire | Ca bouge |
 

C’est toujours ça d’appris

 
 
 

Des infos ou des chiffres intéressants
(Dont on a beaucoup parlé ou pas du tout...)

  • Colruyt, la FdSS et Alda... Lire plus>>
     
  • Les épiceries sociales wallonnes, leur refinancement et encore Alda... Lire plus>>
     
  • Le SPP Intégration sociale, les CPAS et des chiffres d’emploi dépotants... Lire plus>>
     
  • La France, le non-recours et des chiffres d’économies accablants... Lire plus>>
     
  • Le ministre Ducarme, la radicalisation et le secret professionnel... Lire plus>>
     
  • Et les migrants, toujours les migrants... Lire plus>>

 

Ca vous regarde

 
 
 

Ici, on parle de vous et de nous…

  • La Fédé sur FB... Lire plus>>
     
  • Retour sur le 17 octobre, journée commune de lutte contre la pauvreté... Lire plus>>
     
  • Un arbre des possibles d’une alimentation durable et accessible à Bruxelles... Lire plus>>
     
  • Une journée pour réfléchir à dix ans de libéralisation de l’énergie en Belgique... Lire plus>>
     
  • Un guide pour éviter les asphyxies chez soi... Lire plus>>
     
  • Le secteur du sans abrisme montre sa bobine... Lire plus>>
     
  • Et des adresses pour boire en rue... Lire plus>>

 

Ca se laisse lire

 
 
 

Des choix de livres, des livres de choix

C’est un directeur général de CPAS qui tient la plume. Et qui a fait relire ses mots par d’autres directeurs généraux et par quelques assistantes sociales… Ici comme dans bien d’autres domaines, les directeurs sont masculins et les assistantes féminines : ce n’est pas une critique facile de notre part mais plutôt le reflet clinique du système à l’œuvre et qui n’est sans doute pas sans rapport avec le sujet abordé par l’auteur… Cet ouvrage entend en effet s’emparer de la question de la dignité humaine et donc d’une certaine manière d’appréhender les notions d’égalité et d’équité telles qu’elles sont comprises par les institutions sociales et leurs « bénéficiaires ». Ricardo Cherenti, qui dirige le CPAS d’Ecaussinnes et qui est aussi politologue, s’est donné un peu moins de deux cents pages pour élucider un concept très volatil, la dignité des uns n’étant pas celle des autres. Et l’avis d’un allocataire rejoint rarement celui d’un juge, qui n’est lui-même pas toujours d’accord avec un Conseil de l’action sociale qui peut très bien ne pas se retrouver dans une circulaire gouvernementale… L’auteur, qui appréhende la question sous l’angle de la jurisprudence et de la doctrine, défend la thèse qu’une collaboration (que nous aurions préféré pour notre part nommer coopération, concours ou participation) entre les allocataires et les CPAS est nécessaire et que le rôle de ceux-ci (…) est d’avoir, en la matière, « de la mesure, de l’équilibre, de la proportion et de la rigueur ». Lorsque l’on parle de dignité humaine, on aborde inévitablement aussi la vie privée et les divers chapitres consacrés à ce sujet (notamment à la fourniture d’extraits de comptes et aux visites domiciliaires) permettent de se rendre compte à quel point la porte reste étroite, même lorsque l’on entend veiller à la mesure et à l’équilibre. De même lorsque l’auteur traite de la disposition au travail et donc, en filigrane, de la question du service communautaire… On voit à quel point tout ceci est sujet à interprétation et détermination. Voici donc un ouvrage qui n’est pas loin d’être essentiel pour tout qui se trouve confronté, d’une façon ou d’une autre, avec les politiques des CPAS…

 

Ricardo Cherenti, La collaboration CPAS-bénéficiaires,
Sur le chemin de la dignité humaine, éditions Vanden Broele 2017, 29 euros

 

Ca bouge

 
 
 

Des initiatives d’ailleurs et d’ici
(qui peuvent donner des idées ici et ailleurs...)

La marche « Rendre visible l’invisible », organisée en octobre à l’initiative de la FdSS, a été l’occasion de proposer, sur les « réseaux sociaux » une narration en direct et sans montage de ce qui se déroulait sur son passage. Un grand nombre d’entretiens ont ainsi été diffusés, proposant un panel impressionnant de paroles et de regards sur la question sociale. Leur diffusion au travers des sites et des pages Facebook des associations partenaires a, en outre, permis une démultiplication importante de l’information que cette marche entendait relayer. Un tel dispositif n’entend cependant pas assurer uniquement la promotion de l’événement qu’il répercute : il veut aussi aller plus loin en produisant et en maîtrisant « sa propre information ». Cette manière d’aborder la communication est sans doute symptomatique et révélatrice des relations existant entre les médias traditionnels et le monde du social. Cette question était au cœur du récent colloque organisé en octobre dernier par Espace Social Télé Service à la Maison du Peuple de Saint-Gilles et intitulé « Arrêt sur Images ». Une fort intéressante table ronde réunissant des journalistes ou des professionnels de la communication a notamment permis de discerner à quel point les attentes des uns et des autres sont différentes, voire antagonistes. Là où les médias attendent une histoire, les professionnels du social observent un contexte et là où ils espèrent du recul, voire de la réserve, c’est à l’urgence et à l’immédiateté qu’ils sont confrontés. Si l’on veut s’en rendre compte, la lecture du dernier numéro du BIS sera de ce point de vue assez édifiante. Ce numéro, conçu pour partie avec Espace Social télé Service et au titre évocateur (« A quoi bon médiatiser le social ? ») permettra notamment de rencontrer les paroles et les avis de Marc Sinnaeve, Christine Mahy, Nicolas de Kuyssche ou Cécile Vanden Bossche. L’ensemble, la revue et le colloque, ayant par ailleurs permis la réalisation d’un autre débat, avec Point Culture, dont on trouvera des traces ici. Tout ceci, à un moment où toutes ces réflexions et toutes ces interrogations risquent cependant d’être balayées par le « petit coup de pouce » que la chanteuse Nolwenn Leroy entend donner aux enfants vivant dans la pauvreté, dans le cadre de l’opération caritative de service public Viva for Life

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