Si vous ne pouvez pas lire la newsletter, cliquez ici

N° 15 - Septembre 2016
En intro | C’est toujours ça d’appris | Ca vous regarde | Ca se laisse lire | Ca bouge |
 

En intro

 

Une pause estivale pour beaucoup d’entre nous mais pas même un temps d’arrêt pour le rouleau qui ne cesse de compresser les plus vulnérables de notre société... Extension du PIIS, exclusions du chômage toujours de saison, remise en question de la notion de secret professionnel dans les CPAS, appels publics à la dénonciation de la fraude sociale… Comment ose-t-on encore bassiner les travailleurs sociaux avec la responsabilisation et l’empowerment des plus précaires quand le vent du contrôle, de la culpabilisation et de la suspicion souffle en pleine face ?

Ne pas être contaminé par les discours ambiants devient presque un acte de résistance. S’offrir une certaine latitude dans l’attitude... Par une manière de regarder, de parler, de se positionner résolument « avec ». Osons donc le contrepoids en soignant la considération, la valorisation de ces personnes qui finissent par douter d’elles-mêmes. Sortons du cadre quand l’intuition nous y invite pour garder la créativité et le plaisir dans un travail dont l’essence et le sens sont sans cesse menacés.

Au moment où des travailleuses et des travailleurs du secteur social mettent la dernière main à leur Manifeste – dont nous aurons bientôt l’occasion de reparler ici –  et insistent sur la nécessité de privilégier un climat de confiance contredisant l’atmosphère contrôlante encouragée par l’Etat social actif, ce regard, cette parole, cette position deviennent plus politiques que jamais.

J’aime à croire que le terme « passagers » qu’utilise André Lebot  pour nommer les usagers des services sociaux est encore le présage d’une réalité, celle d’une précarité transitoire, « le temps de reprendre pied ».  

Céline Nieuwenhuys, secrétaire générale de la FdSS

 

C’est toujours ça d’appris

 
 
 

Des infos ou des chiffres intéressants
(Dont on a beaucoup parlé ou pas du tout...)

  • Chômeurs-Onem :  2-0... Lire plus >>
     
  • Exclusions du chômage 2015-2016 : en baisse… Lire plus >>
     
  • Bénéficiaires du RIS 2014-2015 : en hausse… Lire plus >>
     
  • PIIS-RIS : toujours en cours, résultat non parvenu... Lire plus >>
     
  • Dénonciation de la fraude sociale : 6000 volontaires en 9 mois... Lire plus >>
     
  • Secret professionnel : Willy Borsus vire en tête... Lire plus >>

 

Ca vous regarde

 
 
 

Ici, on parle de vous et de nous…

  • Un rapport d’activité pour la FdSS, un autre pour les CASG... Lire plus >>
     
  • Une mobilisation générale pour le 17 octobre à Namur... Lire plus >>
     
  • La FdSS et l’aide alimentaire s’invitent à Charleroi... Lire plus >>
     
  • Et l’aide alimentaire se trouve aussi en ligne... Lire plus >>
     
  • Les exclus sont appelés à témoigner... Lire plus >>

 

Ca se laisse lire

 
 
 

Des choix de livres, des livres de choix

« La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité ». C’est l’OMS qui le dit. Depuis 1946… Cette formulation, même si d’aucuns la trouvent encore imparfaite, a contribué à ouvrir de nombreux débats et a inspiré bien des analyses sur les pratiques médicales. Cette manière de ne pas réserver la santé à la seule médecine mais de la confronter à d’autres secteurs de la vie quotidienne et à d’autres domaines de la réalité sociale, politique, psychologique, environnementale, etc… n’a pas fait que des heureux dans les secteurs de la pharmacie, par exemple. Cette approche, si on la confrontait à la façon dont se pense et s’organise aujourd’hui encore la sécurité sociale, ferait sans doute apparaître bien des insuffisances et bien des imperfections dans le système… La démarche communautaire en matière de santé est sans doute l’un des enfants cachés de cette définition de l’OMS. Une façon – et une manière – de rendre transversales les questions de santé dans les autres domaines de la vie publique et d’évaluer, en retour, quelles sont leurs interactions avec la santé individuelle d’une personne… Un déficit d’enseignement peut-il, par exemple, être à l’origine d’un état de santé lui aussi déficitaire ?, c’est à ce type de questions que nous entraîne la démarche communautaire en matière de santé. Ou, pour élargir le propos : « la méthodologie communautaire serait-elle intrinsèquement génératrice de santé, grâce notamment à son action sur des déterminants psycho-sociaux de la santé et ceci, quelle que soit la finalité de sa mise en œuvre ? ». Une interrogation qui intéresse évidemment l’ensemble des secteurs du social….  Le numéro de la revue « Politiques Sociales » qui lui est consacrée et qui a été mis en œuvre par l’asbl bruxelloise « Les Pissenlits » fourmille d’analyses, mais aussi de présentations de cas concrets et cliniques. Une excellente porte d’entrée en tout cas pour qui veut enrichir ses horizons…

« La démarche communautaire : une méthodologie qui fait santé ?
Du social à l’urbanisme, en passant par la justice… tous concernés ! »,

Revue Les Politiques sociales printemps 2016, numéro coordonné par l’Asbl Les Pissenlits,
17euros par commande directe à l’éditeur ou en contactant l’Asbl Les Pissenlits par tél : +32-(0)2-521-77-28 / par courriel : asbl@lespissenlits.be

 

Ca bouge

 
 
 

Des initiatives d’ailleurs et d’ici
(qui peuvent donner des idées ici et ailleurs...)

Peut-être bien, après tout, qu’il faut comprendre les mots « économie collaborative » comme une économie de la collaboration, dans le sens que l’on donne au terme dans les périodes politiquement troubles et militairement occupées… A quoi cette économie collabore-t-elle en effet et qui fait-elle collaborer ? A une façon de vivre plus souple ? A une manière de travailler plus cool ? Ou bien à faire du travailleur le vrai gestionnaire du risque qui incombe à son patron ? Sous des dehors séduisants et souriants, où tout le monde se tutoie et se tape sur l’épaule, ces startups d’économie collaborative qui prétendent « produire de la valeur en commun » et mutualiser le temps, les compétences ou les ressources exercent en fait leurs activités au bénéfice de l’économie dominante, en ne remettant d’aucune façon en cause ses fondements ou son idéologie et en aggravant même certaines de ses turpitudes...

Lire plus >>

Pour tout commentaire ou partage d'informations, envoyez un e-mail à info@fdss.be