![]() ![]() Communiqué du 31 août 2024
Rassemblement en faveur des victimes de persécutions religieuses Environ 1000 personnes protestent contre la persécution massive et croissante envers les chrétiens ![]() Scène très inhabituelle : au lieu de jeux d'eau ou de stands de marché, d'innombrables croix en bois recouvraient la place du Palais fédéral à Berne. Aux portes du haut-lieu de la politique suisse, une fosse commune symbolique et environ 1000 participants à la manifestation du mouvement «Persécution.ch» ont rappelé que la persécution religieuse est croissante dans le monde, en particulier à l'encontre de la communauté chrétienne. Les interventions de deux victimes de persécution et d'un politicien ont touché, mais aussi motivé l'engagement contre cette violation des droits de l'homme dont on parle peu. Berne, le 31 août 2024 (db/sk) – Chrétien d’arrière-plan musulman, Amin Afsharnaderi a raconté comment il avait été emprisonné deux fois en Iran en raison de sa foi. La première fois, il a été arrêté à Noël dans la maison du pasteur de son église clandestine. « J'ai été interrogé à plusieurs reprises, insulté, humilié et mis sous pression pour que je renonce à ma foi et que je dénonce d'autres chrétiens. Je suis sûr que je n'aurais pas survécu à cela si Jésus-Christ n'avait pas été avec moi ». Amin Afsharnaderi a également souligné que son histoire n'est pas un cas isolé : « Les chrétiens en Iran vivent sous une pression et une peur constante. Ils perdent leur emploi ou leurs biens à cause de leur foi ». Le deuxième intervenant, dont le nom et le pays d'origine asiatique ne sont pas mentionnés pour des raisons de sécurité, a lui aussi connu à plusieurs reprises la prison et la torture dans son propre pays. Il a en outre dû assister à l'exécution publique d'autres personnes. « Le christianisme est perçu comme un danger pour la sécurité nationale et chaque nouvelle loi vise à éliminer les chrétiens ». Malgré cela, a poursuivi le chrétien qui vit aujourd'hui en Europe, la foi chrétienne n’a toujours pas été éradiquée de son pays. « Cette foi, qui a perduré dans ma souffrance, même dans la plus sombre des cellules de prison ». L'engagement en vaut la peine Les deux hommes ont plaidé auprès des personnes présentes pour qu'elles s'engagent, en tant que citoyennes et citoyens d'un pays libre, en faveur des personnes persécutées en raison de leur foi dans le monde : par la prière, l'invitation de personnes persécutées dans les églises locale, la pression politique sur les gouvernements qui violent les droits de l'homme ou le soutien d'organisations qui s'engagent pour la liberté religieuse. Ils ont particulièrement appelé les professionnels des médias à utiliser leurs plates-formes pour aborder cette problématique. Le conseiller national Laurent Wehrli est l'un de ceux qui utilisent leur influence politique pour soutenir cette cause. Avec quelques collègues parlementaires, il se fait régulièrement informer de la situation des chrétiens dans différents pays et intervient auprès des ambassades concernées. « Entre 2019 et 2023, près de la moitié de nos demandes ont été satisfaites, au moins partiellement. Sur 54 prisonniers pour lesquels nous étions intervenus, 24 ont été libérés de manière anticipée ». Même si cela peut paraître une goutte d'eau dans l'océan des 365 millions de chrétiens victimes de persécutions et de discriminations, Laurent Wehrli s'est dit convaincu qu'il est essentiel d'élever la voix pour ces personnes. Enfin, le conseiller national PLR a rappelé le privilège de vivre dans un pays où les libertés fondamentales comme la liberté de religion sont protégées. « Notre histoire est marquée par la conviction chrétienne que chaque être humain possède une dignité innée. Nous avons la responsabilité de préserver ces valeurs ». Cérémonie de deuil empreinte d'émotion Entre les témoignages, les participants à la manifestation ont eu la possibilité de déposer des roses dans une fosse commune symbolique sur la Place fédérale ou de prier dans des reproductions de cellules de prison. Ils ont également pu exprimer leur émotion et leur solidarité avec les personnes persécutées pour leur foi dans le monde en chantant ensemble et en prenant un temps de recueillement. Une participante a rapporté avec une émotion particulière le moment où elle a déposé une rose près d'une croix : « Un signe touchant pour tous ceux qui sont morts seuls et abandonnés en raison de leur foi en Jésus ». Davantage d’image sont disponibles gratuitement ici (Crédit: Sun Foto). N'hésitez pas à nous contacter pour de plus amples informations. Personnes de contact: Philippe Fonjallaz, président du groupe de travail pour la liberté religieuse, tél. 079 302 16 05, philippef@opendoors.ch *Le Groupe de travail pour la liberté religieuse (GLR) du RES est composé des organisations Portes Ouvertes (PO), Aide aux Eglises dans le Monde (AEM), Mission chrétienne pour les pays de l’Est (MCE), Christian Solidarity International (CSI) Suisse, Action pour les chrétiens persécutés (ACP), Licht im Osten (LIO) et Osteuropa Mission Schweiz (OEM). Par le biais des organisations affiliées, le GLR soutient les chrétiens persécutés dans leur pays d'origine, en fuite ou en exil. En Suisse, le GLR effectue un important travail d'information et de sensibilisation sur le thème de la persécution des chrétiens, notamment dans le milieu ecclésial, par exemple avec le «Dimanche de l'Eglise persécutée» annuel en novembre et des événements publics comme «persecution.ch ». **Le Réseau évangélique suisse (RES) est un mouvement de chrétiennes et de chrétiens issus d'Eglises nationales réformées, d'Eglises libres et d'organisations chrétiennes. En Suisse alémanique, le RES porte le nom de «Schweizerische Evangelische Allianz» (SEA). Le RES est actuellement composé de 83 sections dans toute la Suisse, regroupant environ 670 églises et 250 œuvres chrétiennes. La base du RES est estimée à 250'000 personnes. Le RES est l'une des 143 alliances évangéliques dans le monde, qui regroupent selon les estimations 600 millions de personnes partageant les mêmes convictions. Co-président SEA-RES (Suisse alémanique) : Beat Ungricht, Winterthur, 078 717 88 27, bungricht@each.ch |