Communiqué du 9 juillet 2022
Manifestation pour les victimes de persécutions en raison de leur foi Des centaines de manifestants demandent justice pour les personnes persécutées 500 croix en bois, 1000 roses et une longue liste de noms de victimes ; la scène sur la Place fédérale à Berne était poignante et ne montrait pourtant que la pointe de l'iceberg. Chaque année, plus de 5’000 chrétien-nes meurent dans le monde à cause de leur foi. Indépendamment de la religion, le nombre de personnes persécutées est en forte augmentation. Face à cette triste réalité, environ 500 personnes ont répondu à l'appel de "Persécution.ch", un projet du Groupe de travail pour la liberté religieuse du Réseau évangélique suisse SEA-RES à Berne. Elles ont malgré tout manifesté une atmosphère pleine d'espoir. Genève/Zürich, 9 juillet 2022 (sk/db) - La manifestation sur la Place fédérale à Berne était placée sous la devise "Nous ne nous tairons pas !" et appelait à donner une voix aux personnes persécutées pour leur foi. Les victimes de la violence en raison de leur foi ne peuvent elles-mêmes faire entendre leur voix, parce qu'elles sont innocentes et emprisonnées, enlevées ou torturées et réduites au silence, ou encore tuées dans des attentats contre des lieux de culte. Pour le seul christianisme - la communauté religieuse la plus touchée - on estime à 360 millions le nombre de personnes persécutées, et la tendance est à la hausse. Afin de rappeler cette tragédie souvent oubliée à la conscience publique et d’appeler les politiciens à agir, des personnes de tous âges et de toute la Suisse se sont rassemblées devant le Palais fédéral. Voilà comment une participante a décrit sa motivation : "Je suis toujours bouleversé de voir ce que des personnes dans d'autres pays doivent endurer pour leur foi. Par ma participation aujourd'hui, je veux faire un geste et exprimer ainsi que je ne suis pas indifférent à cela". L'une des personnes qui a non seulement donné sa voix aux personnes persécutées, mais qui a également consacré son art de la parole, était Stefan Fischer, alias "Sent". Cet artiste de Spoken-Word a lancé un appel aux personnes présentes sur la Place fédérale : "Parfois, on pense qu'il ne reste plus qu'à prier. Non, prions en premier lieu et de toute urgence" ! L'importance de la prière a également été confirmée par Sacha Ernst, directeur d'une des œuvres d'entraide à l'origine de la manifestation, rapportant un récit bouleversant d’un de ses voyages réguliers en Iran. Un pasteur local lui a parlé de la torture, de la terreur psychologique et de la privation de sommeil qu'il avait subies lorsqu'il était en prison, et comment il avait voulu se suicider dans ces pires moments de sa vie. Mais les prières d'autres personnes l'ont à chaque fois sorti de la panique pendant quelques minutes. "Merci d'avoir prié et d'avoir élevé la voix - c'est la seule façon pour moi de survivre", cite Sacha Ernst. Quel est le délit des personnes persécutées ? C'est en particulier au regard de ce destin individuel – parmi d’innombrables exemples - que Sacha Ernst a posé la question : "Quels sont les délits de ces personnes ?" Il a en outre averti qu'au vu de l'augmentation rapide des chiffres, la persécution des chrétiens ne s'arrêtera pas aux portes de l'Europe. Et il fait un appel pressant aux médias, à la politique, à la société et aux participants à la manifestation pour faire la lumière sur cette injustice, pour faire passer les droits de l'homme avant les intérêts économiques, pour ne pas rester indifférent mais pour agir. Le fait qu'il existe des possibilités d'améliorer cette triste réalité a suscité de l'espoir à la fin de la manifestation - tout comme la conviction des participants que la mort n'est pas la fin et que Dieu aura le dernier mot. La manifestation est un projet du Groupe de travail pour la liberté religieuse du Réseau évangélique suisse SEA-RES* et de l'association Fingerprint en mémoire des millions de chrétiens persécutés dans le monde. D'autres images et vidéos de la manifestation seront bientôt disponibles ici. Personnes de contact: Philippe Fonjallaz, président du groupe de travail pour la liberté religieuse, tél. 079 302 16 05, philippef@opendoors.ch Le Groupe de travail pour la liberté religieuse (GLR) du SEA-RES est composé des organisations Portes Ouvertes (PO), Aide aux Eglises dans le Monde (AEM), Mission chrétienne pour les pays de l’Est, Christian Solidarity International (CSI) Suisse, Action pour les Chrétiens Persécutés (ACP), Licht im Osten (LIO) et Osteuropa Mission (OEM) Schweiz. L'objectif du GLR est de sensibiliser et de mobiliser l'opinion publique à la persécution et à la discrimination pour motifs religieux. Elle encourage en particulier l'Eglise à témoigner et à soutenir les chrétiens dans leurs pays respectifs afin qu'ils puissent s'engager pour la paix grâce aux valeurs chrétiennes telles que l'amour et le pardon. SEA-RES est une organisation faîtière qui regroupe environ 670 Églises évangéliques et paroisses réformées en Suisse, 250 œuvres chrétiennes ainsi que des membres individuels au sein de 83 sections locales. Avec ses deux branches régionales et linguistiques SEA et RES, elle représente quelque 250'000 chrétiens de conviction évangélique, dont près de 45'000 pour la Suisse romande. Sur le plan international, il est affilié à l’Alliance évangélique mondiale, qui représente quelque 600 millions de chrétiens avec ses 143 alliances nationales. Co-président SEA-RES (Suisse alémanique) : Beat Ungricht, Winterthur, 078 717 88 27, bungricht@each.ch |