Communiqué du 3 mai 2023
Consultation sur la modification de la loi sur l'asile – aumônerie L'ouverture de l'aumônerie aux requérants d’asile est un thème d'actualité Le Conseil fédéral veut mieux garantir le fonctionnement et la sécurité des centres de requérants d'asile de la Confédération en adoptant de nouvelles dispositions légales. L'aumônerie dans ces centres doit être réglementée par une base légale fédérale. Plusieurs membres du Réseau évangélique suisse SEA-RES font, grâce à leur expertise et leur expérience, référence en matière d'aumônerie pour les requérants d’asile. Dans sa réponse à la consultation, le SEA-RES demande en particulier une ouverture à d'autres églises, organisations chrétiennes et communautés religieuses. Zürich/Genève, 3 mai 2023 (db/sk) – Dans le cadre de la consultation en cours, le Réseau évangélique suisse SEA-RES salue le fait qu'une base légale soit créée pour l'aumônerie dans les centres fédéraux pour requérants d’asile, en précisant son rôle et son financement. Compte tenu de la société plurielle et de la diversité des origines religieuses des requérants d'asile, il est important et actuel de rendre les activités d'aumônerie accessibles à d'autres cercles, comme le prévoit le projet. A l'avenir, des représentants de toutes les communautés religieuses qui remplissent les conditions légales doivent pouvoir proposer des services d'aumônerie dans ces centres fédéraux, de manière similaire à ce qui se fait depuis 2020 pour l’aumônerie de l’armée. Il s'agit aussi bien d'aumôniers provenant d’Églises évangéliques que d’organisations affiliées au SEA-RES travaillant déjà dans ce domaine, notamment dans les structures cantonales pour requérants d’asile. Leurs compétences professionnelles et leur expérience pratique doivent également pouvoir être utilisées dans les centres fédéraux. Pas d’inégalité de traitement financier des communautés religieuses Le Réseau évangélique suisse est en revanche critique quant à l'inégalité de traitement en matière de financement. En effet, il n'est pas pertinent et peut-être même discriminatoire que les communautés religieuses qui perçoivent des impôts ecclésiastiques ne reçoivent pas d'indemnisation pour leurs prestations dans les centres fédéraux d'asile. L'un n'a rien à voir avec l'autre. En outre, le SEA-RES considère comme problématique le fait que, selon la loi, l'aumônerie en matière d'asile doit explicitement contribuer à "garantir la sécurité et l'ordre dans les centres de la Confédération" et servir de "mesures visant à améliorer et à promouvoir la cohabitation". Car cela ne peut pas être le but final de l'aumônerie. Au contraire, elle doit d'abord être considérée comme un service rendu aux requérants d'asile eux-mêmes, leur permettant d'exercer leur liberté de religion et de croyance. Personnes de contact: SEA-RES est une organisation faîtière qui regroupe environ 670 Églises évangéliques et paroisses réformées en Suisse, 250 œuvres chrétiennes ainsi que des membres individuels au sein de 83 sections locales. Avec ses deux branches régionales et linguistiques SEA et RES, elle représente quelque 250'000 chrétiens de conviction évangélique, dont près de 45'000 pour la Suisse romande. Sur le plan international, il est affilié à l’Alliance évangélique mondiale, qui représente quelque 600 millions de chrétiens avec ses 143 alliances nationales. Co-président SEA-RES (Suisse alémanique) : Beat Ungricht, Winterthur, 078 717 88 27, bungricht@each.ch |