Les mouvements comme #MeToo ont libéré la parole des victimes d’agressions sexuelles. Mais pas toutes. On entend peu celle des enfants, écrivent Rachel Langevin, de l’Université McGill et Martine Hébert, de l’Uqam. Ils sont également peu représentés dans les travaux de recherche sur les conséquences d’un tel trauma. «Ces petites victimes n’ont malheureusement pas de voix dans l’espace public, mais guère plus dans l’espace privé. Le dévoilement d’une agression sexuelle est parsemé d’embûches.» Les conséquences de ces agressions sur ces jeunes enfants sont, quant à eux, bien documentées - et terribles. «Elles entraînent des répercussions à long terme
sur les jeunes victimes.» Heureusement, des solutions existent, expliquent les auteures. La thérapie cognitive comportementale centrée sur le trauma en est une et, bien sûr, l’éducation et la sensibilisation, dès le plus jeune âge, «afin de créer une société où les enfants n’ont pas à craindre d’être abusés ou exploités».
Une découverte fascinante au Nouveau-Mexique nous oblige à revoir le moment où les premiers humains ont migré dans les Amériques. Jusqu’à tout récemment, explique Matthew Robert Bennett, de l’Université Bournemouth, les scientifiques croyaient que les humains venus d’Asie ne s’étaient dirigés vers le continent que lorsque la barrière de glace de l’époque du Pléistocène a commencé à fondre - au plus tôt, il y a 16 500 ans. «Mais avec nos collègues, nous avons découvert des empreintes fossiles qui semblent indiquer que les humains sont apparus sur le continent plusieurs milliers d’années avant cela.» Elles ont été laissées par un groupe d’adolescents,
d’enfants et de quelques adultes dans le parc national de White Sands, au Nouveau-Mexique. Ces empreintes remontent à environ 23 000 ans. «Cela en fait potentiellement la plus ancienne preuve de notre présence sur le continent américain.»
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Bonne lecture !
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Le mouvement #MeToo ne s'est pas étendu aux jeunes enfants victimes d'agression sexuelle. Leur voix est peu entendue dans l'espace public.
Shutterstock
Rachel Langevin, McGill University; Martine Hébert, Université du Québec à Montréal (UQAM)
Le mouvement #MeToo a permis aux victimes d’agressions d’être entendues dans l’espace public. Les enfants, qui forment une grande proportion des victimes de violences sexuelles, demeurent sans voix.
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S’agit-il des empreintes du premier adolescent américain connu ?
Matthew Robert Bennett
Matthew Robert Bennett, Bournemouth University; Sally Christine Reynolds, Bournemouth University
Les découvertes du Nouveau-Mexique pourraient réécrire l’histoire de la migration humaine vers les Amériques.
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À lire sur The Conversation France
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Severine Lamon, Deakin University; Olivia Knowles, Deakin University
Homme-femme, mode d’emploi… différent ? La recherche médicale se focalise encore trop souvent sur le premier, pour des raisons de simplicité. Mais au détriment des deux sexes. Décryptage.
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Thierry Lambert, Aix-Marseille Université (AMU)
Même si des progrès ont été réalisés depuis 2008, les exigences de transparence ou encore les sanctions pourraient être renforcées.
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À lire en anglais sur The Conversation Canada
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Kelly Dean Schwartz, University of Calgary
Is there a mental health crisis among young people, or are worry and sadness to be expected? Pathologizing normal, healthy responses to adverse events promotes misunderstanding about mental illness.
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