Sujet délicat s’il en est: les demandes anticipées d’aide médicale à mourir en prévision de l’inaptitude, par exemple pour des gens se sachant atteint d’Alzheimer. Le Québec pourrait adopter sous peu une législation le permettant. Certains accueillent ce projet de loi avec soulagement, d’autres expriment leur inquiétude face à l’idée que l’on puisse recevoir l’AMM, alors même qu’on ne peut plus réitérer sa volonté.

Dans cet article tout en nuances, les professeurs de philosophie Naïma Hamrouni, de l’UQTR, et Jocelyn Maclure, de McGill, qui ont respectivement assisté comme analyste et coprésidé le Groupe d’experts mandaté par Québec sur la question, expliquent comment les préoccupations raisonnables que peut susciter la mise en œuvre d’un régime de demandes anticipées ne doivent pas conduire à son rejet catégorique, mais plutôt à son encadrement rigoureux. La question de la souffrance physique ou psychique constante et insupportable restera au coeur de la décision d’appliquer ce «soin» ultime et définitif. «Interdire les demandes anticipées reviendrait à abandonner ces personnes à leur souffrance et à leur sort lorsqu’elles seront arrivées aux derniers stades de leur maladie, écrivent les auteurs. Nous croyons que le fait de vivre avec une maladie neurocognitive dégénérative ne devrait pas nous priver du droit de choisir une fin de vie exempte de souffrances insoutenables et conforme à nos valeurs.» 

Le tiers de toutes les émissions mondiales de gaz à effet de serre sont issues de l’agriculture et des systèmes alimentaires. Heureusement, plusieurs technologies permettent de réduire l’empreinte carbone de ces structures complexes qui relient les producteurs et les consommateurs. Rene Van Acker, chercheur en agriculture à l’Université de Guelph, et ses collègues, mettent en lumière cinq de ces technologies novatrices.

On sait que nos habitudes alimentaires dans leur ensemble - et notre mode de vie- réduisent ou augmentent la probabilité de développer certains types de cancer. Mais une saine alimentation est aussi essentielle lorsque l’on combat la maladie, écrit Saioa Gómez Zorita, de l’Université du Pays basque: «elle peut, en association avec un traitement médical approprié, contribuer à améliorer le pronostic et la qualité de vie du patient, à atténuer certains effets secondaires des traitements et à réduire le risque d’infections».

À lire aussi: 

• Inculpation de Donald Trump hier à New York: Stefanie Lindquist, spécialiste du droit constitutionnel à l'université d'État de l'Arizona, en explore les conséquences, ainsi que celles d'un procès potentiel pour sa campagne à sa réélection. «Il est difficile de faire campagne ou de diriger un pays si l'on est au tribunal ou en prison.» 
• Vladimir Poutine a aussi été inculpé, dans son cas, de crimes de guerre par le Tribunal pénal international. Le juriste Damien Scalia, de l’Université libre de Bruxelles, raconte dans cet article ce qu’il a appris en interrogeant depuis 12 ans une soixantaine de personnes jugées pour des crimes particulièrement graves dans le cadre des tribunaux pénaux pour l'ex-Yougoslavie et le Rwanda. 

Bonne lecture !

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