Le trimestre achève pour plusieurs étudiants universitaires et le manque de motivation peut se faire sentir. Pour «pimper» ses cours en ligne, Jean-François Sénéchal, de l'Université Laval, a créé un système de récompenses inspiré des jeux vidéos. «En regardant mes ados jouer pendant des heures, dit-il, j’ai constaté que les concepteurs de jeux avaient compris quelque chose que mes collègues et moi n’avons pas compris!»

Pour favoriser l'engagement de ses étudiants, ce prof a conçu une application qui offre des trophées et des badges comme sur les consoles Xbox et PlayStation. «Ce système permet d’encourager la participation active, la présence, l’humour, la créativité, l’aide, la collégialité, le leadership et la curiosité.» À titre d'exemple, l’étudiant qui assiste à 90 % de ses cours obtiendra le trophée «Mon corps y était» et celui qui participe le plus dans les forums aura le trophée «Accro des forums». L'enthousiasme des étudiants, qui n'obtiennent pas nécessairement une meilleure note grâce au jeu, étonne le chercheur. «Les efforts que ces étudiants sont prêts à consentir pour quelques trophées sont impressionnants!»

Les palmarès d'entreprises les plus responsables font souvent la une des magazines d'affaires et certains investisseurs et consommateurs s'y fient pour choisir les entreprises où ils vont acheter ou investir. Ces listes se basent sur des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), afin de mesurer la performance des entreprises. Or Rumina Dhalla et Felix Arndt, de l'Université de Guelph, contestent la fiabilité de ces classements dans la mesure où des entreprises qui se classent bien sur certaines listes arrivent en bas d’autres listes! «Les classements devraient nous aider à prendre des décisions axées sur la durabilité et à choisir des entreprises éthiques. Or ils ne reflètent parfois que partiellement les engagements ESG d’une entreprise», écrivent-ils. Ainsi, ces classements paraissent souvent incohérents. Coca-Cola peut se retrouver parmi les entreprises les plus responsables parce qu'elle fait des efforts pour recycler ses canettes, alors que les boissons sucrées qu'elles contiennent favorisent l’obésité et le diabète… Comment s'y retrouver? Les auteurs donnent quelques pistes dont celle-ci : faites vos recherches! «Plutôt que de faire une confiance aveugle aux listes, il faut comprendre les informations fournies par chacune.»

À lire aussi :

Bonne lecture !

Kathy Noël

Rédactrice en chef adjointe, La Conversation Canada

La «jeuducation» mieux connue par son équivalent en anglais «gamification» occupe tout un pan de la recherche en pédagogie universitaire. Shutterstock

Évaluer les étudiants comme dans un jeu vidéo

Jean-François Sénéchal, Université Laval

« En regardant mes ados jouer à des jeux vidéos pendant des heures, j’ai constaté que les concepteurs de jeux ont compris quelque chose que mes collègues enseignants et moi n’avons pas compris ! ».

Les classements et les listes ESG ne sont pas parfaitement fiables pour ceux qui s’en inspirent dans leurs décisions d’achat et d’investissement. Appolinary Kalashnikova/Unsplash

Voici pourquoi les classements des entreprises les plus responsables ne sont pas toujours fiables

Rumina Dhalla, University of Guelph; Felix Arndt, University of Guelph

Des entreprises qui se classent bien sur certaines listes évaluant les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), arrivent en bas d’autres listes. À quels classements se fier ?

À lire sur The Conversation France

À lire en anglais sur The Conversation Canada