Une fois n’est pas coutume en 2020: deux bonnes nouvelles sont survenues à quelques jours d’intervalle. La première est l’élection de Joe Biden à la présidence américaine et la fin du règne surréaliste de Donald Trump (qui n’a pas reconnu les résultats, mais ça, c’est une autre histoire).

La seconde est l’annonce par les pharmaceutiques Pfizer et BioNTech de résultats plus que prometteurs pour leur vaccin en phase III d’essai clinique. Le taux d’efficacité atteindrait 90 %, ce qui va bien au-delà des résultats espérés. Sa fabrication est simple, son entreposage plus complexe (le vaccin doit être conservé à des températures très basses), et sa production à grande échelle devrait commencer sous peu. Mais bien que tous les yeux soient tournés vers ce vaccin, il n’est pas le seul en lice, nous rappelle Aïssatou Aïcha Sow, doctorante en virologie moléculaire à l’INRS. «Le Canada a réservé au total 358 millions de doses de différents types de vaccin. Certains exploitent des mécanismes connus, d’autres se basent sur des approches novatrices jamais testées auparavant», écrit la jeune chercheuse, qui fait le point sur les différents types de vaccin en cours de développement et les ententes conclues par le Canada avec les grandes sociétés pharmaceutiques. «Des laboratoires du monde entier sont dans la course au vaccin contre la Covid-19 et le Canada n’a pas mis tous ses oeufs dans le même panier.»

Comment trouver la relation de couple qui va durer? Il s’agit là d’une des plus vieilles interrogations de l’être humain, écrit Francis Vergunst, de l’Université de Montréal, qui s’intéresse aux facteurs qui pourraient prédire la réussite - ou non- d’un couple et qui se questionne: et si notre comportement, lorsque nous étions enfants, pourrait présager de nos chances de rencontrer l’être cher? Une nouvelle étude menée par l’auteur et des collègues démontre que les enfants repérés par leurs enseignants à l’école élémentaire comme souffrant d’anxiété ou d’un déficit d’attention étaient plus susceptibles de rester seuls entre 18 et 35 ans. À l’inverse, les enfants faisant preuve de gentillesse, capables d’aider les autres, et respectueux se retrouvent dans des relations durables dès le début de l’âge adulte. «Notre étude donne à penser que les germes de nos relations futures se mettent en place et sont repérables dès avant l’adolescence.» 

Un nombre croissant de personnes réinventent le concept de domicile. Plusieurs d’entre elles vivent dans une fourgonnette, que ce soit pour quelques mois, le temps de longues vacances, ou encore, comme mode de vie et de travail. C’est à eux que s’intéresse Scott B. Rankin, de la Thompson Rivers University, qui a interviewé ces nouveaux nomades qui sont actifs sur le marché du travail. La vanlife est alimentée par l’augmentation du prix des maisons, écrit-il, la pénurie d’appartements locatifs dans les centres urbains ainsi que par un changement de notre image de la communauté, qui est passée du voisinage physique aux réseaux sociaux en ligne. «Les nomades automobiles rejettent les notions traditionnelles de propriété et préfèrent la vie sur la route.» 

À lire aussi

• C’est aujourd’hui, 11 novembre, le jour du Souvenir, et The Conversation France se penche sur les sols durablement pollués par les balles et les obus qui se sont abattus par millions lors de la «Grande Guerre» de 14-18. Daniel Hubé (BRGM) parcourt l’histoire de cette pollution guerrière et des efforts engagés depuis des décennies pour en venir à bout. 
• Aussi, un retour sur un siècle de tourisme mémoriel sur les sites de cette Première Guerre mondiale. Vous découvrirez notamment que des tensions entre attrait économique et respect des victimes sont apparues… avant même la fin des combats.

Bonne lecture !