Événement rare, hier, dans le milieu médiatique : le lancement d’un nouveau bulletin d'information «traditionnel» sur la chaîne de télé Noovo. Un pari fou ou visionnaire ? C'est la question que pose Jean-Hugues Roy, de l’École des médias de l’UQAM. À une époque où l’écoute de la télévision, et des bulletins d’information en particulier, diminue et que la tendance est au débranchement du câble, où loge Noovo, l'initiative étonne. À moins que Noovo.info ne fasse pas que de la télé, justement. La chaîne peut occuper d'autres terrains, dont le web et les applications mobiles, bien sûr, mais aussi la vidéo sur les réseaux sociaux, peu
exploitée par les médias québécois. «C'est là que Noovo.info pourrait aussi rejoindre un autre public que celui, vieillissant et bien ancré dans ses habitudes, des bulletins télé.» Les médias français, analyse Jean-Hugues Roy, mobilisent bien davantage les capacités vidéo de Facebook ou d’Instagram que ne le font les médias d'ici. Et les résultats sont probants. Les segments vidéos du top 25 français ont été vus sur Instagram presque 100 fois plus que ceux du top 25 québécois (947 millions de vues contre 9,8 millions). «Ce qu'on appelait le « petit écran » n'est plus le vaisseau amiral de l'information. Un écran beaucoup plus petit l'a remplacé depuis le milieu de la dernière décennie. Il est donc là le pari de Noovo.info : réussir à combler le vide relatif dans l'information vidéo mobile au Québec.»
L’état de la biodiversité sur notre planète suscite de nombreuses inquiétudes, et avec raison, écrivent Dan Greenberg, de l’Université Simon Fraser, et Anna Hargreaves, de l’Université McGill. Mais la réalité est plus complexe et surtout, plus encourageante que ce que l'on croit. Un nombre croissant d’études importantes concluent à l’absence de changement moyen pour de nombreuses espèces animales. «La façon de calculer a une grande importance, écrivent les chercheurs. Il existe un petit groupe d’espèces pour qui les choses vont terriblement mal. Pour le reste des populations de vertébrés, environ la moitié est en augmentation et l’autre
moitié, en baisse.» Bref, le portrait est complexe, ce qui nuit aux efforts de préservation. Les données récoltées sont meilleures que jamais, mais limitées à un nombre restreint d’espèces, et ce, même dans les pays riches. «Nous ne savons pas vraiment comment se porte la diversité biologique de la Terre, car nous n’avons pas suffisamment investi dans la compréhension de cette question. Il reste beaucoup à faire pour préserver notre patrimoine naturel pour les générations futures.»
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Bonne lecture !
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Les quatre nouveaux visages de l'information à Noovo : (à l'avant, de gauche à droite) Lisa-Marie Blais, Noémie Mercier, (derrière, de gauche à droite) Meeker Guerrier et Michel Bherer.
Noovo
Jean-Hugues Roy, Université du Québec à Montréal (UQAM)
La vidéo pour mobile est peu exploitée par les médias québécois. C’est là que Noovo.info pourrait se démarquer et rejoindre un autre public que celui, vieillissant, des bulletins télé.
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Le loup d’Éthiopie vit en populations éparses dans des chaînes de montagnes reculées d’Éthiopie. Sa remarquable résilience permet de croire qu’un rétablissement de l’espèce est possible si on parvient à tenir en échec des menaces telles que la perte et la dégradation de son habitat.
Shutterstock
Dan Greenberg, Simon Fraser University; Anna Hargreaves, McGill University; Arne Mooers, Simon Fraser University; Brian Leung, McGill University
Les rapports sur la disparition de la biodiversité mondiale sont plus complexes et encourageants qu’ils ne le laissent paraître. Des données plus nuancées pourraient sauver certaines espèces.
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À lire sur The Conversation France
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Iain Taylor, Birmingham City University
Les cassettes audio ont de nouveau la cote, et cette fois, cela devrait tourner à l’avantage d’artistes moins connus.
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À lire en anglais sur The Conversation Canada
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Meg Holden, Simon Fraser University; Atiya Mahmood, Simon Fraser University; Ghazaleh Akbarnejad, Simon Fraser University; Lainey Martin, Simon Fraser University; Meghan Winters, Simon Fraser University
The social restrictions of the COVID-19 pandemic have illustrated how important human connections are to health.
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