Pour une grande partie des élèves, l'arrivée du mois de juin ouvre la perspective des grandes vacances. Pour les lycéens en terminale, elle sonne l'heure des choix décisifs. Depuis le 1er juin, les candidats à une admission post-bac reçoivent les réponses aux vœux qu'ils ont formulés sur Parcoursup.

Cette phase d'inscriptions génère une pression certaine pour les jeunes et leur famille. La plateforme elle-même, avec sa complexité et l'attente qu'elle engendre, n'y est pas étrangère. Mais ce stress est intrinsèquement lié aussi au cap que franchissent les lycéens, dans une société où le diplôme initial reste déterminant. Se projeter dans l'enseignement supérieur, c'est s'inscrire dans une histoire familiale tout en prenant ses distances avec son entourage, nous explique Dominique Méloni (Université de Picardie Jules-Verne). Soulignant l'importance de cette première prise de responsabilité adulte, elle se penche sur le questionnement intime que supposent les choix d'orientation.

Avec les verdicts de Parcoursup, l'avenir de chaque bachelier est-il irrémédiablement tracé ? Les lycéens peuvent le craindre dans un système qui laisse peu de place aux réorientations. Cependant, on voit depuis quelques années des jeunes diplômés opérer des virages à 180°. Antoine Dain (Aix-Marseille Université) nous parle de ces architectes, banquiers ou responsables marketing devenus boulangers, fromagers ou électriciens. Si ces reconversions restent l'exception, elles montrent qu'on peut malgré tout rêver d'avoir plusieurs vies.

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