Et si une simple goutte d’eau pouvait permettre la découverte des animaux vivant dans un lac? Bien que cette affirmation puisse sembler utopique, ce décèlement est bel et bien possible, grâce aux techniques d’analyse de l’ADN environnemental (ADNe). Ce dernier fait référence aux traces de matériel génétique que les animaux laissent derrière eux via leur urine, excréments, poils ou écailles. Ce matériel génétique, qui est en quelque sorte un code à barres propre à chaque individu, permet ainsi de traquer la présence d’un animal avec une grande précision, sans avoir à le manipuler. C’est sur cette méthode révolutionnaire que se base le projet codirigé
par Valérie Langlois de l’INRS, dont l’objectif ultime vise à «positionner le Canada comme chef de file en matière d’analyse de l’ADNe». Plus précisément, l’équipe de recherche cherche à abattre les barrières qui limitent actuellement l’utilisation généralisée de cet outil, en limitant les erreurs qui surviennent parfois.
L’intelligence artificielle est souvent perçue, à tort, comme neutre. Or, elle est le reflet et le produit d’un contexte social et politique dans lequel racisme et discrimination sont courants. Nous n’avons qu’à penser, par exemple, aux applications discriminatoires de l’IA dans les processus d’embauche. Karine Gentelet, professeure à l’UQO, et Lily-Cannelle Mathieu, candidate à la maîtrise à l’INRS, dressent un portrait instructif des différents biais, conscients ou non, qui s’insèrent dans la conception, le développement, le déploiement et l’utilisation de l’IA, et qui contribuent ultimement à rendre ces systèmes discriminatoires. Les auteures
prônent l'adoption de meilleures pratiques en matière d’équité, de diversité et d’inclusion afin de freiner la reproduction et l’amplification des rapports de pouvoir inéquitables sur lesquels s’appuient ces technologies. Cet enjeu en est un «non seulement de justice, mais de démocratie».
L'enquête de la coroner Géhane Kamel sur l’hécatombe dans les CHSLD durant la première vague vient confirmer à quel point ces établissements sont les laissés-pour-compte du système. «Cette crise a sensibilisé la population aux risques associés à la perte d’autonomie. Cela a possiblement affecté de manière permanente leurs préférences quant aux soins de longue durée», écrit Marie-Louise Leroux, de l’UQAM. Durant l’automne 2020, la chercheure et ses collègues ont conduit une enquête auprès de 3 000 Ontariens et Québécois, âgés de 50 à 69 ans sur leur perception des soins de longue durée et du type de prise en charge en cas de perte d’autonomie. Sans
surprise, une grande majorité souhaiterait éviter d’aller en CHSLD et obtenir plus de soins à domicile. Mais là non plus, le Québec n’est pas champion. «Nos gouvernants doivent rendre cette solution viable pour nos aînés et leurs familles. Elle doit être abordable financièrement, avec des subventions et des crédits d’impôt substantiels.»
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La saison du rhume débute. On connaît les symptômes (nez qui coule, mal de tête, de gorge…) causés par ce coronavirus qui revient périodiquement. Duane Mellor, de l’Université Aston, décrypte le cortège d’idées reçues à son sujet, tant en ce qui concerne la façon de l’attraper que de s’en défaire.
Bonne lecture!
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Et si une simple goutte d'eau pouvait permettre la découverte des animaux vivant dans un lac?
Shutterstock
Valérie Langlois, Institut national de la recherche scientifique (INRS); Caren Helbing, University of Victoria; Jérôme Dupras, Université du Québec en Outaouais (UQO); Louis Bernatchez, Université Laval
L’analyse de l’ADN environnemental représente une méthode précise et socialement responsable permettant de traquer la présence d’animaux vivant dans un milieu naturel donné sans avoir à le perturber.
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Les systèmes d'intelligence artificielle peuvent contribuer à amplifier certains types de discrimination.
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Karine Gentelet, Université du Québec en Outaouais (UQO); Lily-Cannelle Mathieu, Institut national de la recherche scientifique (INRS)
Les systèmes d’intelligence artificielle ne sont pas neutres et reflètent les enjeux sociétaux, tels que le racisme, en plus de les amplifier.
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Une résidente du CHSLD Rose-de-Lima, à Laval. La pandémie a révélé brutalement les lacunes des centres de soins de longue durée, et le besoin pour savante de soins à domicile.
La Presse Canadienne/Ryan Remiorz
Marie-Louise Leroux, Université du Québec à Montréal (UQAM); Bertrand Achou, HEC Montréal; Franca Glenzer, HEC Montréal; Minjoon Lee, Carleton University; Philippe De Donder, Toulouse School of Economics – École d'Économie de Toulouse
La pandémie de Covid-19 a révélé aux Canadiens les mauvaises conditions de vie dans les CHSLD. Ils veulent des soins à domicile, et des politiques fiscales qui les soutiennent.
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