Le gouvernement libéral de Justin Trudeau est dans l’eau - très - chaude depuis les fuites concernant des allégations d'ingérence chinoise dans les élections fédérales de 2019 et 2021. Chaque jour apporte son lot de nouvelles révélations, dont le fait que le premier ministre et d'autres hauts responsables de son gouvernement ont été informés de cette ingérence à maintes reprises.

N'ont-ils rien fait parce que l’ingérence de la Chine profitait aux candidats libéraux? C’est ce que les apparences suggèrent, écrit Sam Routley, de l'Université Western, qui analyse cette « crise aiguë » que vit le gouvernement au pouvoir. « Les allégations soulèvent non seulement des questions sur l'intégrité de la démocratie canadienne elle-même, mais aussi sur la complicité du gouvernement. Il semble avoir délibérément minimisé, nié ou enterré les allégations d'ingérence. Il ne s'agit pas seulement d’une crise politique, mais bien d'une crise de sécurité nationale, très préoccupante, qui remet en question la légitimité de notre processus électoral.»

On célébrait mercredi la Journée internationale des droits des femmes et comme chaque année, des chiffres et des faits accablants sont venus démontrer comment l’égalité des sexes était encore loin. «Au rythme actuel, elle n’arrivera pas avant 300 ans», a déclaré le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

Un des terrains où se joue l’égalité est le monde du travail. Dans une autre de ses analyses que La Conversation a la chance de publier régulièrement, Louise Champoux-Paillé, de l’Université Concordia, qui étudie la place des femmes dans les hautes sphères des entreprises, explique comment on doit permettre aux femmes - mais aussi aux hommes - des cheminements de carrière différents. Elle explique un concept nommé «le cheminement de carrière kaléidoscopique», du nom de cet objet qui produit des motifs changeants selon la position du tube. «Une telle vision de l’évolution d’une carrière est ainsi en fonction des besoins de la personne et non seulement de ceux de l’organisation.» 

Le domaine des technologies de l’information demeure encore essentiellement masculin, tant dans le leadership (Apple, Microsoft, Meta ou Google sont tous dirigés par des hommes) que la main-d’oeuvre. Cela fait en sorte que le nombre de femmes expertes en TI au sein des conseils d’administration des entreprises demeure très faible. Camélia Radu et Nadia Smaili, chercheuses en comptabilité à l’UQAM, nous expliquent pourquoi il faut renverser la vapeur, notamment dans l’optique de la gestion des cyberrisques. «L'approche des femmes de la cybersécurité est plus intégrative, et réunit les perspectives technologiques, commerciales et éthiques», écrivent-elles.

Le jeûne intermittent gagne de plus en plus en popularité et fait aussi des adeptes parmi les sportifs. Il consiste à se priver de nourriture pendant des périodes plus ou moins prolongées (une journée sur deux, de 18h à 10h, etc). En dehors de ces périodes, il n’y a aucune restriction quant aux types et à la quantité d’aliments ingérés. Quels sont ses effets sur les performances sportives? Quels sont les avantages, les aspects pratiques et les risques à considérer? Bénédicte L. Tremblay, diététiste-nutritionniste et doctorante à l’UQAC, recense plusieurs études sur le sujet. Ses conclusions? Comme dans bien d’autres choses, elles ne sont pas simples. 

À lire aussi:

• Les origines de notre langage pourraient se trouver dans le cerveau des singes, qui présente de surprenantes similarités avec celui des humains, expliquent Yannick Becker et Adrien Meguerditchian, d’Aix-Marseille Université. 

À écouter:

• Que cherchons-nous à dire avec les émojis qui accompagnent nos courriels et nos textos? Ces signes omniprésents de nos vies numériques sont devenus un langage à part entière. Dans cet épisode du balado de TC France, «Objets cultes», on s'interroge sur leurs usages et leur sens.

Bonne écoute, et bonne lecture !

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