Un test de dépistage avant de monter dans l'avion, un autre en débarquant à l'aéroport, une quarantaine obligatoire à l'hôtel - à leurs frais - et une amende de 3000 $ pour les récalcitrants… Voilà ce qui attend les snowbirds à leur retour au pays. Et pourtant, plusieurs de ces retraités qui migrent chaque hiver vers le Sud choisissent de partir quand même. Pure insouciance? Les raisons sont plus complexes qu'il n'y paraît écrivent Valérie A. Crooks et Jeremy Snyder, de l'Université Simon Fraser. «Les gens sont peut-être moins conscients du fait que pour certains d’entre eux, il est plus économique de déménager que de rester chez soi
pendant l’hiver. Les snowbirds ne vivent pas tous dans des villas et n’ont pas tous un bateau…» Ainsi, qu’on le veuille ou non, le fait est que certains de nos concitoyens, à tort ou raison, ont migré vers le sud et comme personne ne sera refoulé à la frontière, il faut maintenant gérer leur retour. «Il faut prévoir la manière d’identifier ceux qui ont été vaccinés à l’étranger et les inscrire dans les registres nationaux ainsi qu’adapter les consignes de quarantaine obligatoire.»
La Covid-19 deviendra-t-elle un simple rhume? Possible, explique Grace C Roberts, de la Queen’s University de Belfast. «Il existe actuellement quatre coronavirus endémiques qui ne provoquent qu’un simple rhume chez la plupart des gens. Que le SARS-CoV-2 joigne leurs rangs ou non dépendra de deux facteurs qui contrôlent le comportement d’un virus dans une population: la biologie du virus et l’immunité de la population hôte.» Selon l’auteure, il est plausible que le coronavirus finisse muter de façon à pouvoir survivre à long terme dans les populations humaines, qui deviendront donc immunisées de ses formes plus sévères. Cela dit, elle
estime qu’on ne devrait pas tant chercher à ce que le virus devienne endémique, mais plutôt viser sa disparition grâce à une vaccination à grande échelle. «Le moyen le plus éthique, le plus pratique et le plus sûr de réduire la menace du SARS-CoV-2 est de vacciner le plus grand nombre possible de personnes, y compris les enfants.»
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Bonne lecture !
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La pandémie de Covid-19 a restreint les voyages, mais plusieurs choisissent de partir quand même pour toutes sortes de raisons, bonnes ou mauvaises…
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Valorie A. Crooks, Simon Fraser University; Jeremy Snyder, Simon Fraser University
Les raisons pour aller dans le Sud pendant la pandémie en cours sont nombreuses, complexes et influencées par l’accessibilité à des activités de loisirs et le coût de la vie.
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Tout comme d'autres coronavirus qui ne provoquent qu’un simple rhume, le SRAS-CoV-2 pourrait devenir endémique et plus inoffensif. Mais cela dépend de plusieurs facteurs.
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Grace C Roberts, Queen's University Belfast
Un certain nombre d’autres coronavirus ne font que provoquer le rhume, et il est possible que ça soit le cas un jour pour le SARS-CoV-2.
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Jean-Marie Cardebat, Université de Bordeaux; Benoît Faye, INSEEC Grande École; Florine Livat, Kedge Business School
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Bruce Campbell, York University, Canada
Canada and Norway face epic challenges in weaning themselves from petroleum dependence.
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