Hier, le premier ministre François Legault a prolongé les mesures d’urgence jusqu’au 25 avril, lançant ce message aux jeunes: «je comprends que vous êtes tannés». Ils ne sont pas les seuls, bien sûr. Et pour réussir à convaincre les gens du bien-fondé des mesures sanitaires -dont la petite dernière, porter un masque à l’extérieur lorsqu’on est en compagnie d’un «hors-bulle» -il faut que celles-ci soient «acceptables» à leurs yeux. Or, ça devient de plus en plus difficile à mesure que la pandémie perdure. «Mais que ce soit pour de grands projets, des innovations techniques, ou pour des mesures sanitaires telles que celles adoptées pour lutter contre la pandémie, la notion d’acceptabilité sociale apparaît désormais comme une condition sine qua non à la réalisation de projets ou décisions publiques contestés», écrivent Stéphanie Yates et Justine Lalande, de l'UQAM. Elles admettent du même coup que le concept est un fourre-tout et que les promoteurs de projets, les groupes militants ou les autorités politiques l’interprètent et l'utilisent en leur faveur. Cette forme de «négociation sociale» est en constante évolution. Et surtout, très difficile à mesurer, sauf lorsque cela éclate, comme avec la manif -qui a mal tourné- dimanche dans le Vieux-Port. 

Le commerce mondial des animaux de compagnie vaut plusieurs milliards de dollars et provoque le déplacement chaque année de dizaines de millions d’êtres vivants dans le monde. Certains animaux de compagnie sont relâchés dans la nature par leur propriétaire - ou s'échappent - et tentent de se débrouiller dans leur nouveau foyer. Certains, comme les pythons birmans relâchés dans les Everglades de Floride il y a plusieurs dizaines d'années, s'en sortent plutôt bien. Mais de nouvelles recherches montrent que les fourmis envahissantes -eh oui des fourmis!- pourraient être le prochain animal de compagnie à surveiller. Elles sont de plus en plus prisées, révèle Megan Frederickson, de l'Université de Toronto, qui parle des ravages qu'elles peuvent causer. Par exemple, les fourmis folles jaunes ont été accusées d'avoir dévoré les célèbres crabes rouges de l'île Christmas. Frederickson les trouve également fascinantes. «Elles font d'excellents animaux de compagnie, dit-elle, mais il faut faire attention, car elles peuvent aussi devenir de grands parasites.»

À lire aussi:

  • Air Canada a finalement eu droit à son plan de sauvetage, hier, Ottawa s’engageant à lui verser 5,9 milliards de dollars sous forme de prêt. Les déboires de notre transporteur aérien national ne sont pas unique, tant s'en faut, la crise, sans précédent, est mondiale. La Commission européenne a accepté la semaine dernière le plan de sauvetage d'Air France (7 milliards d’euros). Pour comprendre ce qui se trame de ce côté-là de l’Atlantique, -et qui aura des répercussions sur vos futurs voyages- voici une analyse de Julien Pillot, de l’Inseec. 
  • L'Irlande du Nord s'enlise à nouveau dans les violences, qui trouvent leurs racines dans les fondements même de sa naissance.

Bonne lecture !

Martine Turenne

Éditrice, La Conversation Canada

Des personnes participent à une manifestation à Montréal, le dimanche 20 décembre 2020, pour protester contre les mesures mises en place par le gouvernement du Québec pour aider à stopper la propagation de la Covid-19. Partout dans le monde, les mesures mise en place depuis la début de cette pandémie ont suscité de l'opposition. LA PRESSE CANADIENNE/Graham Hughes

L’acceptabilité sociale est essentielle pour réaliser des projets ou instaurer des mesures, mais reste difficile à mesurer

Stéphanie Yates, Université du Québec à Montréal (UQAM); Justine Lalande, Université du Québec à Montréal (UQAM)

La notion d’acceptabilité sociale, désormais bien présente dans la sphère publique, gagne en popularité sans pour autant que l’on sache vraiment de quoi il est question.

La fourmi rouge, Myrmica rubra, est une des espèces de fourmis envahissantes en Ontario. Sa piqûre est douloureuse. (Jon Sanders)

Le commerce des animaux de compagnie – comme les fourmis ! – contribue à la propagation d’espèces invasives

Megan Frederickson, University of Toronto

Les animaux commercialisés sont plus susceptibles d’être des espèces envahissantes, y compris un animal de compagnie relativement nouveau : les fourmis.

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